Le rendez-vous des nuls !

Isac A. YAÏ 19 juin 2014

L’Afrique a raté son début de compétition pour le compte de cette coupe du monde 2014. Très attendues, les équipes du continent noir ont dans une large mesure failli à leur mission. Le Cameroun a ouvert le bal de la déception continentale en s’inclinant devant un Mexique peu convaincant. Le Ghana qui nous avait habitués à des succès étriqués devant les Etats-Unis s’est cette fois-ci incliné devant le pays de l’oncle Sam. Le Nigeria a fait également piètre figure face à l’Iran. Les Super Eagles qui n’étaient pas du tout super devant la modeste équipe d’Iran ont étalé leurs lacunes et prouvé qu’en tant que champions d’Afrique, ils n’étaient pas encore prêts à affronter leurs challengers venus des autres continents. L’Algérie a également respecté la triste tradition des échecs africains en s’inclinant devant la Belgique. A vrai dire, les Diables rouges n’ont pas vraiment souffert face à une équipe qui, au lieu de chercher à l’emporter, voulait plutôt ne pas perdre. Comment peut-on alors comprendre les réelles motivations d’une formation qui mise sur la défensive pour son premier match de coupe du monde ? Vahid Hallihodzic a certainement des comptes à rendre aux successeurs de Lakhdar Belloumi, Rabah Madjer et autres Djamel Menad qui avaient beaucoup plus d’ambitions durant les années 80 lorsqu’ils tenaient en respect l’Allemagne de Rummenigge, Schumarer et Stilieke. Le mauvais coaching du technicien serbe aura coûté cher à ses poulains. Par contre, le coaching n’a pas eu un effet majeur sur la confrontation entre le Ghana et les Etats-Unis. Habitués à s’imposer devant la grande nation américaine, les Black stars ont cette fois-ci trébuché face à une équipe solide et bien préparée. La meilleure nation d’Afrique, sur le terrain, s’est fait piéger au grand dam de ses fans. Le Ghana devra hausser son niveau de jeu face au Portugal et à l’Allemagne pour s’extirper de ce groupe hyper délicat. Et puisque l’exception confirme la règle, la Cote d’Ivoire a réussi pour le moment à essuyer les larmes du continent. En l’emportant devant l’empire nippon, les Eléphants ont franchi un grand obstacle. Ce qui permet aux africains de rêver d’une éventuelle qualification pour le second tour. Ce qui n’est pas probable chez les autres ambassadeurs du continent noir qui ont déjà prouvé que c’était un conglomérat de nuls qui s’est rendu au Brésil pour défendre les couleurs de l’Afrique.



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