Les Aigles tombent devant le « Coq » !

Ambroise ZINSOU 1er juillet 2014

Comme en 1994 aux Usa face à l’Italie de Roberto Baggio et en 1998 en France face au Danemark de Peter Smicheil, les Super Eagles ne verront pas les quarts de finale de cette phase finale de la Coupe du monde. Hier, face au « Coq » français, les Super Eagles du Nigeria sont tombés en s’inclinant en fin de rencontre par un score de 2 buts à 0.

Pas de quarts de finale pour les Super Eagles. L’aventure brésilienne s’arrête pour Stephen Keshi et ses poulains. Devant les Bleus de Didier Deschamps, le Nigeria n’a pas tremblé, mais a fini par courber l’échine (2-0).
Pied au plancher, les Super Eagles sont bien rentrés dans leur match devant des Bleus dubitatifs. Mikel Obi, Joseph Yobo, Onazi, Omeuro, Odemwingie, Moses, Emenike, et l’emblématique Vincent Enyeama ont « marché » sur une équipe de France sans toutefois trouver le chemin des filets. La domination nigériane a fait lâcher les nerfs à certains joueurs français dont Blaise Matuidi qui a commis une faute grossière sur Onazi et qui aurait dû être expulsé par l’arbitre américain. Sous une domination hors normes, les Français ont peiné durant toute la première période, excepté les frappes de Matuidi et de Pogba qui ont été repoussées par Vincent Enyeama, imparable sur ses 7,32 mètres. La pilule a été vraiment amère pour les poulains de Didier Deschamps qui avaient confondu vitesse et précipitation. Patrons en milieu de terrain, les Nigérians ont imposé leur jeu aux Français qui doivent remercier Dieu sur le but d’Emenike refusé pour hors jeu et la ceinture de Patrice Evra sur Odemwingie. Non seulement l’arbitre a refusé le but, mais aussi il n’a pas sifflé le penalty contre Patrice Evra. Ce qui donne lieu à un match très ouvert et sans le moindre but en première partie. De retour de la pause, les Nigérians quadrillent bien le terrain et multiplient les occasions de but sans toutefois scorer. La sortie d’Onazi, blessé par Blaise Matuidi a créé beaucoup de difficultés à l’équipe nigériane qui a perdu un peu de sa vivacité. Les Bleus, contre le cours du jeu, vont ouvrir la marque à la 80ème minute par l’intermédiaire de Paul Pogba qui a repris de la tête un ballon dévié par Vincent Enyeama sur un corner de Mathieu Valbuena. La machine offensive de Stephen Keshi se met alors en place pour revenir au score. Mais on dirait que l’arbitre de la rencontre est devenu myope. Sur un ballon enroulé de Victor Moses, Mathieu Debuchy de la main en change la trajectoire alors que Hugo Lloris, le gardien de but des Bleus était déjà battu. Dans la foulée, Odemwingie sous pression va mettre le ballon en corner. Mathieu Valbuena va s’en occuper à nouveau. Griezmann va couper la trajectoire du ballon au premier poteau. Le ballon sera enfin détourné dans les buts par Joseph Yobo contre son camp. A 2-0 à la 90+2’, les carottes sont cuites pour le Nigeria qui se voit ainsi fermer les portes des quarts par une équipe de France sans éclat.

Pari gagné pour Stephen Keshi
Stephen Keshi écrit son histoire dans la légende du football africain et mondial. Après avoir été le deuxième coach en Afrique au Sud du Sahara à remporter la Coupe d’Afrique des Nations avec son équipe nationale après Yéo Martial de la Côte d’Ivoire, le « Big Boss », ancien capitaine des Super Eagles a été le premier coach africain à qualifier son équipe pour les seconds tours d’une phase finale de Coupe du monde. Malgré l’élimination du Nigeria, Stephen Keshi aurait rempli son contrat à la tête d’une équipe nigériane qui avait entre-temps perdu ses repères. Leader d’une génération dorée de stars telles que Daniel Amokachi, Samson Siasia, Uché Okwechuku, Austine Egauvon, Benedict Iroha, Peter Rufaï, Jay-Jay Ockocha, Nwankwo Kanu, Victor Ikpeba, Georges Finidi, Garba Lawal, etc, Stephen Keshi reste un coach gravé au panthéon du sport roi nigérian. Il est vrai que l’équipe est éliminée, mais elle restera digne.



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