Luis Suarez, le muridé prédestiné

La rédaction 26 juin 2014

Les matches de la Coupe du Monde et tout ce qui les entoure sont devenus des faits divers. L’attraction majeure est Luis Suarez, l’Uruguayen. Non content de s’illustrer sur les terrains par son absence d’abord, par sa présence ensuite et ses 2 buts qui ont initié le retour précoce des Anglais auprès de leurs roses, notre bonhomme s’est redécouvert des aptitudes de carnivore. Il avait déjà scandalisé le monde quand il avait mordu, en Novembre 2010, le milieu de terrain du Psv Eindhoven Otman Bakkal, alors qu’il évoluait à l’Ajax, dans le championnat hollandais. Il avait récidivé en Avril 2013 en s’en prenant au bras de Branislav Ivanovic (Chelsea), en Angleterre, et avait écopé de 10 matches de suspension. Cette fois-ci, c’est les rondeurs de l’épaule de l’Italien Chielleni qui attirent la voracité de Suarez.
Par-delà la sanction que la Fifa pourrait lui infliger, intéressons-nous aux raisons qui poussent notre énergumène à cette boulimie de chair et de sang humains. Il suffit d’observer ses dents qui ne sont pas artificielles, mais de naissance. Elles ressemblent étrangement et incontestablement à celles des muridés (famille des rats et autres cousins) qui sont des rongeurs. Suarez est pire. Il est carnassier. Il est de la famille des mustélidés comme le putois ou le raton laveur. La référence à ces 2 races d’animaux est pour vous rappeler la proéminence de ses incisives qui font, en même temps, office de canines, ce qui leur donne un rôle de double emploi. Ce qui en fait un vampire. La preuve en est de ce qu’il ne commet ses forfaits que la nuit. Et comme les matches en Europe sont nocturnes, ses bas instincts reprennent le dessus et même les projecteurs deviennent inefficaces devant sa soif du sang. Vous me direz que les matches, au Brésil, se déroulent dans la journée. Mais vous aurez oublié le décalage horaire dont se fout éperdument notre footballeur vampire. Quand il fait 17 h au Brésil, il est 22 h ou 23 h en Europe. Dans sa tête, aucune différence. Sous tous les cieux, l’appétit s’annonce à une heure immuable. Et, comme la conquête du sang est plus furtive que la consommation d’un légume ou d’une céréale qui sera servie après le match, Suarez n’en pouvait plus. Le plus proche allait lui servir de friandise. Malheureusement pour lui, l’Italien Chiellini est passé par là. Déjà que celui-ci le retardait dans sa conquête de but, Suarez allait assouvir son autre envie pressante. Celle du sang qui affleurait l’épaule de l’Italien. L’occasion de la proximité étant propice, il ne pouvait la rater. Chiellini, qui faisait office de terreur pour tous les attaquants, n’avait pas compté avec la pluralité des talents de Suarez. Celui du vampire qui va marquer sa pauvre épaule de façon indélébile.
Mais qu’attendent les instances du football, la Fifa en premier pour suspendre, à vie, notre vampire aux incisives proéminentes et avides de sang ? Peut-être qu’il s’attaque à Blatter ou Platini. Ils ne perdent rien pour attendre, dans ce cas.
Béchir Mahamat



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