Hémicycle clairsemé vendredi dernier Nago remonté contre les députés absentéistes

Karim O. ANONRIN 10 juin 2014

Mathrin Nago remonté contre ses collègues absentéistes

Le président de l’Assemblée nationale, le Professeur Mathurin Coffi Nago n’est pas allé du dos de la cuillère vendredi dernier pour fustiger certains de ses collègues qui bâclent les activités parlementaires pour lesquelles ils ont été élus. Au cours de la séance plénière de ce vendredi consacrée à l’examen du projet de loi portant loi cadre sur les pêches en République du Bénin, l’hémicycle était clairsemé. Sur les 83 députés que compte l’institution, il n’y avait à peine qu’une trentaine. Et le comble est qu’avant la fin de la séance plénière, plusieurs députés présents dans la salle ont commencé par la vider. Face à cette situation, le président Mathurin Coffi Nago a régi. Il est allé jusqu’à dénoncer ceux d’entre eux qui ne viennent au Parlement que pour signer la liste de présence qui leur donne des avantages pécuniaires à la fin du mois, notamment des primes.
(Lire ci-dessous un extrait des propos du président Mathurin Coffi Nago fustigeant ses collègues absentéistes)
Extrait des propos de Mathurin Coffi Nago contre ses collègues absentéistes
Mathurin Coffi Nago, président de l’Assemblée nationale

« … Vous constatez que la plupart des collègues sont en train de partir. Je suis vraiment désolé de le dire. Ce n’est pas bien. Nous ne pouvons pas continuer de travailler ainsi. Nous sommes les représentants du peuple. Nous avons été volontaires. Nous avons été candidats et nous avons été élus pour faire quelque chose. Il n’est pas admissible que les collègues se présentent ici à la fin de la séance plénière. Nous avons commencé à 13 heures. Des collègues se sont présentés ici à 17 heures ou 18 heures et sont aussitôt repartis. Ils sont venus pour faire juste 3 minutes ou 5 minutes pour signer la liste d’émargement et sont aussitôt repartis. Nous sommes tout à fait heureux de critiquer le gouvernement. Mais je pense que de temps en temps, il faut qu’on se dise certaines vérités. Ce n’est pas normal qu’on programme des dossiers de ce type, des textes aussi importants et que des collègues ne viennent pas, que d’autres s’amènent à 17 heures ou 18 heures, à deux minutes de la fin de la séance plénière pour signer la liste d’émargement et repartir aussitôt. Je me dois de le dire. Cela n’est pas normal et cela ne nous fait pas honneur. Je tenais à le dire. Je voudrais donc remercier tous les collègues qui ont accepté de rester jusqu’à la fin. Je voudrais réitérer ma demande que les collègues attendent toujours pour jouer le rôle pour lequel ils sont élus, qu’ils acceptent de venir à nos séances plénières parce que c’est nous-mêmes qui l’avons demandé. Personne ne nous a obligés à être député... »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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