Séance d'entraînement des Ecureuils du Bénin : Manuel Amoros agressé, Mouri, Razack et Seidath mis à l'écart

Ambroise ZINSOU 31 mai 2013

Les choses débutent mal pour les Ecureuils du Bénin au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Hier, avant leur première séance d’entraînement pour le compte de la rencontre Bénin-Algérie dans le cadre de la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014, le coach Manuel Amoros a été pris à partie par un groupe de supporters qui se réclament fan de certains joueurs écartés.

Anjorin Moucharafou et Amoros toujours dos à dos

Jets de sachets d’eau ! C’est de cette manière que l’entraîneur des Ecureuils du Bénin, Manuel Amoros a été accueilli dans l’après-midi d’hier au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Venu pour la première séance d’entraînement de l’équipe nationale en prélude à la rencontre Bénin-Algérie comptant pour la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014, Manuel Amoros a reçu en plein visage une horde de sachets d’eau. Dans sa riposte, il a pu mettre la main sur l’un des manifestants qu’il a proprement battu. Les autres ont pris leurs jambes à leur cou. Une scène qui a surpris plus d’un en ce sens que le coach ne s’y attendait pas du tout. Après, la séance d’entraînement s’est bien déroulée. Voilà un acte qui montre que la sécurité de l’entraîneur a besoin d’être renforcée durant toute la période que vont se tenir les séances d’entraînement et le match du 9 juin prochain.

Pourquoi le choix du stade Charles de Gaulle ?

Battus (3-1) à Blida lors de la rencontre de la troisième journée par les Fennecs d’Algérie, les Ecureuils joueront leur match retour à Porto-Novo. Un choix de la Fbf, qui n’a d’ailleurs pas été du goût de Manuel Amoros qui aurait estimé jouer ce match au stade de l’Amitié de Kouhounou. Le choix de Porto-Novo n’est pas une mauvaise chose puisqu’il faut des fois rapprocher les matches de l’équipe nationale des populations, encore que Porto-Novo, c’est la capitale politique du Bénin. Aussi, à Porto-Novo, existe un nombre non moins important de supporters, seulement que Charles de Gaulle n’est pas plus grand que Kouhounou. En plus, plusieurs raisons ont également motivé le choix de Porto-Novo. Pour des superstitieux, Porto-Novo porterait chance aux équipes nationales. Mais, il est à rappeler que c’est à Porto-Novo que les Ecureuils seniors déjà éliminés ont été battus (1-0) par le Rwanda. L’histoire retiendra aussi que c’est à Porto-Novo que les Ecureuils cadets ont été éliminés et ceci, devant le chef de l’Etat. Donc, si c’est pour gagner le match qu’on a choisi Porto-Novo, seul le travail bien fait pourrait concourir à atteindre cet objectif. Mais lorsque déjà, la concentration n’est plus de mise et que l’entraîneur doit travailler dans des conditions psychologiques inimaginables, on risque de passer à côté de l’essentiel. Et là, il faut alors trouver des boucs-émissaires pour justifier une probable mauvaise prestation. Mais certains pensent enfin que le choix de Porto-Novo serait juste une manière de remplir les 18.000 places afin de montrer que les Béninois continuent d’avoir de l’engouement pour leur football. Seule la fin pourra justifier les moyens.

Mouri, Razack et Seidath à l’écart !

Après l’incident survenu à l’entrée du stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, le coach a eu une séance d’entraînement avec les joueurs. Au cours de cette séance d’entraînement, Mouri Ogoubiyi, Razack Omotoyossi et Seidath Tchomogo ont été mis à l’écart. Ils n’ont pas pris part aux travaux avec leurs coéquipiers présents. La raison de leur mise à l’écart est toute simple, Manuel Amoros n’a pas convoqué ces joueurs là. Il faut rappeler qu’avant ce regroupement, il y a eu un clash entre le président Anjorin Moucharafou et le coach Manuel Amoros. En effet, le sélectionneur des Ecureuils, Manuel Amoros avait arrêté une liste de 21 joueurs pour les deux matches (Bénin-Algérie et Mali-Bénin). Une liste qui n’a pas reçu l’assentiment du président de la Fbf, Anjorin Moucharafou qui avait estimé qu’il faut sortir de cette liste Jodel Dossou qui évolue au Club Africain de Tunis et d’y trois autres joueurs que sont Mouri Ogoubiyi, Razack Omotoyossi et Seidath Tchomogo. Or, Manuel Amoros avait déjà expliqué ce qui motive la non sélection de ces joueurs. Et c’est pour cela qu’il les a mis à l’écart lors de sa séance d’entraînement. Approché, Manuel Amoros n’a pas voulu répondre à cette préoccupation des journalistes présents. " Je ne peux pas répondre à cette question. Cette question, il faut la poser au président Anjorin Moucharafou puisque c’est lui qui a convoqué ces joueurs… ", a -t-il déclaré. Ce qui relance de plus belle la guéguerre qui oppose les deux hommes et prouve le manque de sérénité qui entoure la préparation de l’équipe pour ce match fatidique.

Manque de sérénité autour de la préparation des Ecureuils du Bénin

Joueurs présents à l’entraînement :

Djiman Koukou, Anicet Adjamonsi, Jordan Adeoti, Aoudou Mohamed, Abou Maïga, Guillaume Bèmènou, Arsène Mènèssou, Saturnin Allagbé, Sossa Didier, Badarou Nafiou, Lazadi Fousseni, David Djigla, Dassagaté William

Stéphane Sessegnon et Imorou Emmanuel sont attendus pour ce jour

Rudy Gestede sera à Cotonou dimanche prochain.



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