Lutte contre la corruption : Le Bénin 80e dans le classement 2019 de Transparency International

Isac A. YAÏ, La rédaction 25 janvier 2020

En matière de lutte contre la corruption, le Bénin progresse. L’Ong Transparency International pense que le pays de Patrice Talon a fait mieux que l’année dernière. Selon le classement 2019 rendu public ce jeudi 23 janvier 2020 sur l’Indice de Perception de la Corruption 2019 (IPC 2019), le Bénin est classé 80è sur 180 pays et affiche un score de 41 points sur 100. C’est-à-dire une augmentation d’un point par rapport à 2018.
En effet, l’indice classe 180 pays et territoires en fonction de leur niveau perçu de corruption dans le secteur public, selon des experts et des hommes d’affaires. Il utilise une échelle de zéro à 100, où zéro correspond à un niveau de corruption élevé et 100 à un niveau très propre. Plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50 dans l’IPC de cette année, avec un score moyen de 43 seulement. Comme les années précédentes, les données montrent qu’en dépit de certains progrès, une majorité de pays ne parvient toujours pas à lutter efficacement contre la corruption dans le secteur public. Les pays les plus performants sont la Nouvelle-Zélande et le Danemark, avec des scores de 87 chacun, suivis de la Finlande (86), de Singapour (85), de la Suède (85) et de la Suisse (85). Les pays les moins bien classés sont la Somalie, le Sud-Soudan et la Syrie, avec des scores de 9, 12 et 13, respectivement. Ces pays sont suivis de près par le Yémen (15), le Venezuela (16), le Soudan (16), la Guinée équatoriale (16) et l’Afghanistan (16).

Le Bénin fait mieux
Ainsi, comme les trois dernières années, le Bénin fait preuve d’une évolution constante. Le pays a gagné 15 points en passant de 95ème à la 80e place de 2016 à 2019. Cette performance reflète cependant le résultat des réformes engagées par le gouvernement actuel dans le cadre de la lutte contre la corruption dans l’administration publique. Dans le cas du Bénin, l’évaluation de l’IPC s’est basée sur le critère de « l’absence de corruption dans le secteur public ». Ce critère apprécie si les représentants du pouvoir exécutif n’utilisent pas la fonction publique à des fins privées ; si les fonctionnaires du pouvoir judiciaire n’utilisent pas la fonction publique à des fins privées ; si les fonctionnaires de la police et de l’armée n’utilisent pas la fonction publique à des fins privées ; si les députés à l’Assemblée Nationale n’utilisent pas la fonction publique à des fins privées. Réalisé chaque année par Transparency International (TI), l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) mesure la corruption dans le secteur public au niveau de 180 pays et territoires. Si les efforts de mise en œuvre par le gouvernement et son Chef dans la lutte contre la corruption n’ont pas augmenté, ils ont permis notamment au pays de faire une légère avancée.
Jephté HOUNNAGNI (Coll.)



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