Cadre de concertation des partis de la mouvance : Union sacrée avant les prochaines échéances électorales

Angelo DOSSOUMOU 11 avril 2024

Plus que deux ans et un nouveau Bénin politique se dessinera. Entre l’opposition au régime en place et la mouvance présidentielle, les électeurs béninois devront faire le choix de l’alternance ou de la continuité. Forcément, le chef de l’Etat, Patrice Talon veut préserver les acquis de sa gouvernance et pour cela, il est impérieux d’agir. C’est sans doute pour cette raison qu’après la promulgation du nouveau code électoral, il a rencontré les deux petits partis de la mouvance présidentielle à savoir Moele-Bénin et la Renaissance National (RN). S’il n’est pas toujours évident d’avoir tous les contours des intentions du chef de l’Etat en rencontrant les leaders des deux partis, il n’en demeure pas moins qu’il s’est agi de l’avènement dans les tout prochains jours, d’un cadre de concertation des partis de la mouvance. Il n’en faut pas plus pour comprendre qu’au sein des soutiens du chef de l’Etat et dans la perspective de gagner les prochaines joutes électorales, il y a des réglages à faire.

A priori, et devant les difficultés qu’induit le nouveau code électoral, d’aucuns peuvent légitimement espérer qu’à la longue, les deux petits partis de la mouvance en arrivent à fusionner avec les deux grands blocs ou se mettent ensemble. A défaut, ils pourront, à travers le cadre de concertation, aider la mouvance à capitaliser sur le terrain ses acquis et éviter de tirs croisés au sein de la même famille. De toutes les façons, face à une opposition présente sur le terrain et qui entend prendre sa revanche en 2026, la mouvance n’a pas droit à l’erreur et cela passe par une union sacrée autour de la gouvernance de Patrice Talon. Evidemment, il fallait un cadre de concertation pour non seulement aplanir les divergences mais aussi, de façon concertée, définir les orientations et les actions à poser en vue de ratisser large pour 2026. En définitive, la rencontre du chef de l’Etat avec Jacques Ayadji et Claudine Prudencio n’a rien d’anodin. L’heure des grandes manœuvres pour 2026 a sonné et devant une opposition avertie, la mouvance sait qu’elle a du pain sur la planche.



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