Protection de l’environnement : Les motos électriques, une solution de lutte contre la pollution et le chômage des jeunes

Isac A. YAÏ 5 mai 2022

La pollution atmosphérique liée à l’émission d’effet de serre (GES) par les véhicules augmente. Elle est estimée à plus d’un quart de l’ensemble de la pollution. Selon certaines études, ce chiffre doublera d’ici 2050. Pour ne pas frôler le pire, les décideurs du mont, à travers l’accord de Paris, ambitionnent de réduire l’émission du GES issu du secteur des transports. Ainsi, certains pays riches font déjà la promotion des voitures électriques. A défaut des voitures électriques, des motos électriques peuvent être considérées comme une solution pour limiter la pollution atmosphérique en Afrique de l’ouest.

Le Bénin peut l’expérimenter
L’état des lieux fait par plusieurs études, les moyens de transport électriques présentent de nombreux avantages. Selon des données venant du Pérou, un pays d’Amérique Latine, un véhicule électrique émet une quantité réduite de CO2 par rapport à un véhicule à essence. Pour parcourir une distance de 100 kilomètres, une voiture fonctionnant à l’essence peut rejeter environ 5 kilogrammes de CO2, alors qu’une voiture électrique n’en rejette presque pas. Il est possible d’établir un parallèle entre les motos à essence et celles électriques. Selon des spécialistes, les véhicules électriques n’émettent pas de gaz toxiques tels que le monoxyde de carbone et les oxydes d’azote, qui sont mortels à forte concentration. Les véhicules électriques entretiennent donc la meilleure qualité de l’air. Selon les données du Pérou, il y a une économie approximative de 70% des coûts de carburant par rapport à l’utilisation d’un véhicule à combustion traditionnel. De plus, les véhicules électriques ne font pratiquement pas de bruit. Ils entretiennent alors le calme et la tranquillité dans la ville. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après la pollution atmosphérique, le bruit est le problème environnemental le plus intense dans les villes, notamment celui généré par le parc automobile.
L’entretien d’un véhicule électrique est moins cher que celui d’un véhicule à combustion interne. Par conséquent, les véhicules électriques sont plus faciles à entretenir

Une source de création d’emplois
Selon un rapport établi par Cambridge Econometrics pour European Climate Foundation, en Europe, la mobilité électrique générerait 200 000 emplois d’ici 2030. Le fait de pouvoir rouler sans pétrole, avec le carburant électrique, induit de nouveaux besoins et de nouveaux produits. S’il est vrai qu’en Europe la transition reste essentiellement liée aux voitures électriques, les motos électriques seront donc utiles en Afrique de l’Ouest. La transition à la mobilité électrique présente donc un intérêt pour le Bénin par sa capacité à créer des emplois et induire des changements significatifs.
La fabrication des motos électriques est alors le premier pilier de création d’emplois dans la chaine de valeur à travers la fabrication des pièces

Une option pour les décideurs
La moto étant importante en terme de transport dans les pays en développement, à défaut des voitures électriques, les décideurs peuvent concentrer leurs efforts sur le développement des motos électriques. Le Bénin pourrait obtenir des résultats positifs en devenant pionnier d’une transition qui apparaît désormais comme une nécessité en termes de la protection de l’environnement et de la création d’emplois.
Une politique de développement des motos électriques est donc une opportunité socioéconomique importante que le Bénin pourrait explorer non seulement pour le bien-être de l’environnement, mais aussi pour le bien-être de la jeunesse en quête d’emploi.



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