chronique culturelle : LES 3P : LA PROMOTION A PRESENCE PERMANENTE

La rédaction 7 juin 2019

Il est connu de tous que le marché de disques est mort et les artistes comme de l’eau bloquée tentent tant bien que mal de se frayer un autre chemin. Pour ce faire, point n’est besoin d’avoir recours à des méthodes plus anciennes, mais plutôt se reposer sur les nouvelles technologies ayant donné naissance à de nouvelles réalités. Peu à peu le langage vantant le nombre d’exemplaires vendus déserte les expressions des adeptes du monde artistique. Un autre baromètre s’installe, orchestré par le plus grand outil de toutes les générations : L’internet.
On parle désormais du nombre de vues, de J’aime de téléchargement et autres.
Une nouvelle organisation s’impose à tous afin d’accroître les revenus de son art. Il s’avère de ce fait capital d’aller à l’école de ce nouveau système de promotion, d’en déceler le fonctionnement, les forces et les faiblesses et de s’y adapter à travers sa politique personnelle. Ce qui est sûr, difficile de s’en détourner, il s’impose à tous.
Parfois substitution ou appui aux médias traditionnels, unique source de revenus pour certains, canal d’appâts afin de bénéficier sans condition d’une large diffusion publique et privée ; autant de facteurs déterminants capables de booster une carrière.
Un petit tour quotidien sur la toile et suivant une période aussi petite qu’elle soit permet d’apprécier la présence permanente des artistes à succès, et ce, dans tous les secteurs de l’art. Proposez vos services artistiques à un promoteur et avant de vous répondre il va consulter et parfois face à vous votre audience sur le net. Et puisque la concurrence est l’arme des leaders, la qualité des œuvres postées s’impose avec à l’appui une actualisation, un suivi par son communauty manager et la régularité de post pour rester dans le cœur des internautes.
En somme, tout un autre système de promotion, de travail et d’organisation adapté à la nouvelle ère.
C’est une préoccupation essentielle qui doit faire objet de réflexion au niveau des artistes pris individuellement et collectivement, des responsables en charge de la promotion de notre culture. A défaut de la maison des artistes tant attendue, gage d’un digne répertoire et structuration de nos artistes, on pourrait passer à des plateformes numériques et officielles pour l’enregistrement, la promotion et la valorisation de notre culture. C’est encore possible.
Gildas LANTONKPODE



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