Editorial : A vos plaques…Partez !

Angelo DOSSOUMOU 15 novembre 2018

L’axiome est sans équivoque. Qui veut rouler à moto, doit avoir sa plaque d’immatriculation. Défaut longtemps toléré au Bénin, mais défaut bientôt réprimé. En effet, le 1er Décembre n’est plus loin et le moratoire de trois mois tire vers sa fin. J’imagine, pour ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas encore régularisé la situation de leur moto, c’est l’angoisse. Evidemment, cette fois-ci, tous redoutent l’échéance longtemps repoussée. Et pour cause, le gouvernement a fait de son mieux pour que les retardataires n’aient pas de prétextes. Il n’empêche que, dans la circulation, ils sont encore très nombreux, ces usagers qui n’ont toujours pas pris la peine de se conformer à la règle. Négligence, désobéissance ou finances en souffrance, ce qui est sûr, le 1er Décembre s’approche pour donner le top à une nouvelle et meilleure gouvernance en ce qui concerne l’identification des motos.
Du moins, après cette date, ce serait la traque. Et gare aux motocyclistes qui, jusqu’ici, feignent d’oublier que depuis la fin du mois d’août, un moratoire est en cours. Mais là, il reste exactement deux semaines et s’ils ne veulent pas vivre le stress d’être des proies faciles pour la Police, alors, qu’ils entrent dans les rangs et se fassent délivrer et placer au plus vite, leur ‘‘Plaque libérateur’’. Somme toute, c’est la seule solution qui vaille. Sinon, avec la reprise certaine des opérations de contrôle après les trois mois de grâce, ils seront tout simplement privés de circulation et, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Partant de ce fait, le gouvernement qui, au mois d’août, était resté attentif aux plaintes des populations et avait œuvré au report de la répression est désormais contraint de passer à l’essentiel. D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle qu’un système informatisé d’immatriculation participe du renforcement des mesures de sécurité. Et, ce n’est pas un hasard, si généralement, ce sont sur des motos volées que les braqueurs opèrent. Avec l’absence d’indices tangibles, facilement, ils disparaissent dans la nature. Par ailleurs, les plaques d’immatriculation peuvent s’avérer utiles dans les cas d’accident. Déjà, pour l’identification et ensuite, quand il s’agira de les assurer. En somme, c’est une mesure salutaire et, ce serait vraiment bête de se dresser contre le progrès encore que les premiers bénéficiaires ne sont que les citoyens honnêtes et respectueux du code de la route.
En définitive, dans deux semaines, on pourra apprécier si le ministre de l’intérieur, Sacca Lafia avait raison de compter sur l’esprit patriotique et civique de ses compatriotes en leur accordant un moratoire de trois mois. Maintenant, s’ils donnent raison au Dgpr, Nazaire Hounnonkpè et à ses éléments, ils se feront le plaisir de leur rappeler leur devoir. Car, nul n’est au-dessus de la loi, et s’il faut sévir pour plus de quiétude, ce ne serait que justice.



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