Editorial : Epidémie ‘‘Rançonnement’’ !

Angelo DOSSOUMOU 3 septembre 2019

Dénonciation et menace du Dgpr, dispositions du ministre de la santé pour dissuader les indélicats. Conséquence du rançonnement pernicieux qui sévit sur nos routes et dans les hôpitaux, des stratégies de réplique sont à l’ordre du jour. Mais avant, notons déjà que la peur a changé de camp et que malgré la Rupture et la Criet, des agents de l’Etat continuent de trouver des moyens de percevoir indûment ce qui ne leur est pas dû. Du moins, de la police aux hôpitaux et certainement dans les autres secteurs d’activité, lentement mais sûrement, la sérénité des usagers, des clients et des patients d’être servi conformément aux textes de la République s’évapore et laisse place à l’anxiété des vieux jours.
D’ailleurs, conscients des risques qu’ils prennent s’ils se faisaient épingler, ils s’assurent désormais des victimes auxquelles, ils s’attaquent et de comment habillement leur soutirer des sous sans se faire remarquer. Quoiqu’il en soit, avec l’avènement des nouveaux gouvernants, le rançonnement avait connu un recul significatif mais, depuis peu, la courbe est ascendante. Comme une épidémie, il s’en prend à tous les corps qui ont la facilité d’être en contact avec les demandeurs de services. Du moins, des voix autorisées, il est établi que pour être sauvé des griffes du rançonnement, la Police et nos hôpitaux ont actuellement besoin d’une thérapie de choc. Et, pour les malades qui s’ignorent jusqu’ici, il faut d’ores et déjà penser que le ver est dans le fruit et parer au plus pressé.
Maintenant, il n’y a rien sans rien et donc ce changement de comportement des agents n’est pas du tout anodin. Sans doute, le regain de rançonnement est certainement dû à bien de raisons. Au prime abord, il y a quelque part, un relâchement qui a mis les indélicats en confiance. Aussi, et c’est un secret de polichinelle, quand joindre les deux bouts devient très compliqué, la vertu prend facilement la porte. L’autre dira que ventre affamé n’a point d’oreilles. Alors, avec la combinaison de la culpabilité de certaines victimes, de l’urgence à trouver solution à leur problème et du développement de nouvelles stratégies par les maîtres-chanteur, il est clair que la contre-attaque doit être véritablement organisée.
Car, au-delà des mots et de la sonnette d’alarme tirée par le Dgpr et le ministre de la santé, la priorité est d’éviter que le terrain aux actes de rançonnement soit fertile. Pour être plus précis, à moins d’une généralisation d’un mécanisme qui limite considérablement le contact entre agents et usagers, demain ne sera pas la veille de la fin totale d’un phénomène qui résiste à tout, même aux sanctions les plus sévères. C’est dire qu’importe les menaces, sauf dispositifs contraignants, les brebis galeuses, il y en aura toujours.
En somme, la remarque est aujourd’hui là : le temps de jauger les capacités dissuasives des gouvernants et les failles des systèmes de leur interception et interpellation, les rançonneurs ont fait leur retour. Et devant une généralisation qui se précise, la réplique, pour l’instant, n’est visiblement que verbale. A vrai dire, circonscrire ce mal, que d’aucuns ont tôt fait de penser éliminé, relève d’un exploit surtout au vu d’un contexte socio-économiques. Enfin, le second round du combat Rupture-Rançonnement est lancé et ici, il n’est exigé qu’au challenger désiré d’être porté en triomphe, qu’un seul résultat : le K.O rien que le K.O.



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