Editorial : Insécurité, période cruciale !

Angelo DOSSOUMOU 21 novembre 2018

Elle est là. Période redoutée et curieusement selon les statistiques, très fertile en insécurité. L’information n’est ni nouvelle pour la Police ni pour les populations. Mais, les divorcés sociaux n’en ont que faire. Pendant que la grande masse s’active pour avoir les moyens de bien passer les fêtes de fin d’année avec leur petite famille, ils ne pensent qu’à contourner le dispositif sécuritaire pour profiter de la sueur des autres. Et donc, comme c’est souvent le cas au cours des derniers jours qui nous séparent de la nouvelle année, dans plusieurs localités, des cambriolages, des vols ou des tentatives de braquages sont déjà à signaler. Bien vrai, il n’y a pas de système infaillible et à chaque fois, la Police ne peut pas faire des miracles.
Mais, entendons-nous pour qu’enfin, à défaut d’insécurité zéro, les populations jouissent, pendant ce laps de temps, d’une quiétude à nul autre pareil. D’ailleurs, c’est conscient de ce défi qu’il y a quelques jours, le Dgpr est descendu sur le terrain afin d’évaluer le dispositif sécuritaire et d’apporter des solutions idoines aux différentes difficultés. Au fond, le plus important est que les éléments soient mieux équipés, bien renseignés et que les malfrats n’aient pas droit de cité. Et, s’il en est effectivement ainsi, chacun vaquera librement et à n’importe quel moment, à ses occupations. Sans quoi, ne soyons pas surpris qu’en dépit des réalités connues par tous, la pègre jouisse de sa période favorite pour nous dicter, une fois de plus, sa loi. Mais là, ce serait vraiment dommage !
D’où, pour véritablement permettre aux forces de sécurité de traquer les hors-la-loi qui ne sont non plus des novices et qui sont également prêts à tout pour se faire de l’argent en vue des fêtes de fin d’année, il leur faut des moyens et de quoi les motiver. C’est déjà bien que dans cette perspective, la hiérarchie policière soit descendue sur le terrain. A présent, c’est au vu de la garantie que l’individu soit protégé, peu importe l’heure et le lieu, qu’à l’issue de la période cruciale, son témoignage sur le dynamisme de notre Police requinquée par son Directeur général se fera.
Cependant, les populations doivent savoir qu’elles ne peuvent vouloir d’une chose et son contraire. Car, sans leur apport, la Police ne pourra pas facilement venir à bout du phénomène d’insécurité. Elles gagneraient alors à dénoncer, le plus tôt que possible, les mouvements suspects. Sinon, sans information, pas d’anticipation. Ce qui veut dire, dans ce cas de figure que les chances de réussite sont minces. En définitive, la sécurité est l’affaire de tous même si, a priori, c’est la Police qui a pour devoir de s’en charger.
En fin de compte, que chacun redouble d’attention au cours de cette période de fin d’année. Mieux vaut prévenir que guérir. Autrement, à la moindre erreur, au lieu de disposer pleinement de nos ressources financières ou de nos biens matériels, ce sont les braqueurs qui en profiteront pour faire la fête. Alors, pour une sécurité publique renforcée en cette période cruciale, que chacun joue sa partition et que les délinquants aillent voir ailleurs.



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