Editorial : Maria Gléta en extension !

Angelo DOSSOUMOU 4 juillet 2019

Chantier bouclé et terminé. Comme annoncé, Maria Gléta 2 et la possibilité d’avoir un surplus de 120 Mw est désormais une réalité. D’après le point fait par le ministre de l’énergie, la réception provisoire de la centrale électrique thermique et sa mise en service ne sont plus qu’une question d’heures. Avec cet acquis, c’est le délestage qui, sans doute, est bien parti pour marcher à reculons. Car, malgré cette augmentation de la capacité énergétique nationale qui découle de l’achèvement des travaux de Maria Gléta 2, il n’est toujours pas évident que la demande soit totalement satisfaite. Mais pour l’instant, une chose est sûre : le gouvernement a tenu parole et l’entrepreneur l’y a beaucoup aidé.
D’ailleurs, toutes les missions d’évaluation sur le site attestent que la qualité des travaux ne souffre d’aucune contestation. De même, les essais sont concluants et à l’horizon, il n’y a l’ombre d’aucun danger. Enfin, retenons que Maria Gléta 2 est prêt pour la production de ses 120 Mw et que des jours meilleurs s’annoncent pour les consommateurs. Du moins, de mieux en mieux, tout laisse penser que l’énergie électrique sera disponible à plein temps, en qualité et pourquoi pas, à moindre coût. Ce défi à relever coûte que coûte, dans la perspective d’impulser une nouvelle dynamique au développement économique, est autant le souci des gouvernants que des populations. Seulement, ce n’est pas avec des prières et des promesses qu’on en arrive à satisfaire les demandes mais avec du concret et qui dit Maria Gléta 2, dit tout au moins : « en voilà un ‘‘tiens’’, maintenant, plus loin, il faut y aller… ».
Justement, Maria Gléta 2 n’est qu’une bouffée d’oxygène et pour davantage réduire l’écart entre la production énergétique et la demande, le gouvernement a d’ores et déjà pensé à une extension. Ainsi, il ressort du dernier Conseil des ministres que l’Etat met les bouchées double pour l’acquisition et la sécurisation d’un domaine complémentaire de 3,5 Hectares. Ceci, dans l’espoir de très prochainement implanter une autre centrale capable de libérer 135 Mw. Au total, au rythme des moyens disponibles, les problèmes urgents se règlent et des dispositions se prennent afin qu’à l’avenir, les difficultés soient moins lourdes à porter.
Et parlant d’énergie électrique, plus besoin de rappeler qu’à l’ère où le processus d’industrialisation s’impose cruellement aux pays sous-développés, elle est au début de tout. Alors, il est clair que sans ces Mégawatts salvateurs en provenance de Maria Gléta 2, le délestage aura toujours le vilain plaisir de nous dicter sa loi. Heureusement qu’apparemment, son règne aura une fin puisque ses bourreaux sont décidés à l’attaquer de façon frontale et à lui rendre la vie impossible. Evidemment, dans ce combat de gladiateur entre le délestage récurrent et les gouvernants, la Rupture marque des points. Mais, seul un K.O spectaculaire de l’adversaire commun donnera le sourire aux spectateurs que nous sommes.
En définitive, l’objectif de longue date d’une autonomie énergétique se rapproche. En attendant la prochaine centrale électrique thermique et une capacité de production plus intéressante, Maria Gléta 2 fera son œuvre. Et tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que le gouvernement ne s’arrête pas en si bon chemin. Car, comme le dit l’adage, « qui n’avance pas recule ». Alors, pour une énergie électrique disponible en quantité, en qualité et à moindre coût, avançons.



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