Editorial : Renouveau pour l’école !

Angelo DOSSOUMOU 16 septembre 2019

Les vacances sont terminées et l’école avec le ballet des kakis et des uniformes reprend vie ce jour. Pour le meilleur des résultats en fin d’année scolaire, chaque acteur du monde éducatif essayera le mieux qu’il peut de jouer sa partition. Mis sous pression par une Rupture allergique à la grève et aux taux de réussite en deçà de la moyenne, le corps enseignant est appelé à se réinventer et à se mettre à la hauteur du défi de l’excellence. D’ailleurs, au sortir d’une évaluation diagnostique, la preuve a été faite qu’à la maternelle et au primaire, les encadreurs de nos enfants ont sérieusement besoin de cours de mise à niveau. Enfin, pour que l’école de nos vœux s’éveille, il en faudra plus que ce qui se fait jusqu’ici.
A propos, ce jour de rentrée, à cause de leur sanctuaire inondé, de milliers d’apprenants attendront encore avant de savourer le plaisir de revêtir leur kaki. Malgré les efforts des gouvernants, et comme d’habitude, des classes resteront, durant des mois, sans enseignants. Toujours est-il qu’à la triste réalité des tergiversations des premiers jours pour ajuster les programmations des cours et boucler les transferts des nouveaux venus, l’année scolaire 2019-2020 n’échappera pas. En somme, les rentrées passent mais, à tous les niveaux, les difficultés demeurent. Alors, à la recherche de l’excellence et d’une école qui fait davantage gagner au pays des talents, il y a encore du chemin à faire. Toutefois, aujourd’hui 16 septembre, c’est un point de départ et dans neuf mois, le bilan se fera.
Forcément, après les résultats encourageants enregistrés au titre de l’année dernière, le double objectif à viser désormais est celui d’un taux de réussite plus évident et des apprenants plus aguerris. Car, qu’on ne se le cache pas, de façon drastique, le niveau baisse. Alors, le tout ne suffit pas de passer en classe supérieur ou d’obtenir son diplôme mais d’être en adéquation avec les exigences d’un parcours scolaire. D’ailleurs, pour le renouveau d’une l’école qui soutient le développement de la Nation, il a été longtemps question et ce dès cette rentrée, de mettre un accent particulier sur la formation technique et professionnelle. Apparemment, le train a pris du retard et le projet est en hibernation.
L’autre chose et sur ça, il faut particulièrement veiller, c’est la formation continue des enseignants. Pour un relai bien assuré, tout part de là. En plus, à mon avis, la grande leçon à tirer de la dernière évaluation diagnostique est la nécessité de mettre un peu plus haut la barre à franchir avant de devenir instituteur. Visiblement, si tant est que le défi à relever est celui de la qualité, ce ne serait pas bête d’être plus regardant sur les critères à remplir avant de prétendre à cette fonction. Au fond, l’année scolaire démarre mais, au rythme et à la vitesse à rattraper les retards accumulés au cours des années antérieures, on la jugera. Pour l’instant, ouvrons les classes et vivement la bonne ambiance qui produit les grands hommes.
En réalité, l’école béninoise est dans un processus de restructuration. En attendant mieux, les bonnes nouvelles sont déjà la sérénité puisque le vent des grèves ne souffle plus et la rigueur qui oblige les Directeurs à produire des résultats. Et forcément, à l’allure où vont les réformes, il y aura des changements positifs et surtout ce plus qui fera la différence. C’est pourquoi, l’école de nos rêves exige l’apport de toutes les compétences. Nos enfants en ont cruellement besoin.



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