Editorial : Un exemple pour les femmes !

Isac A. YAÏ 10 mars 2014

Elle a soufflé le 07 mars dernier sa 80ème bougie. Désormais octogénaire, la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale s’illustre de moins en moins sur le terrain politique qu’elle a valablement occupé il n’y a pas si longtemps. A la fois première dame, présidente de parti et députée, Rosine Soglo, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’a pas voulu se faire conter l’histoire. Au contraire, elle y a participé pleinement chaque fois que l’opportunité lui a été donnée de se mettre en vedette.
Dotée d’une forte personnalité, elle a démontré depuis bientôt un quart de siècle, sa capacité à se mouvoir avec une certaine aisance et même à s’affirmer dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes. Sa fougue et son franc-parler ont fait d’elle un personnage atypique qui n’accepte pas d’être abandonné sur le bas-côté de la route. Il faut être sourd pour ne pas l’entendre quand elle se décide à parler. Même dans un cercle purement masculin, elle ne se fait pas prier pour exprimer ses opinions, donnant ainsi à la gent féminine une visibilité de tous les instants.
Combative à souhait, sa prédilection et son engagement pour la chose politique ne l’ont pas éloignée des œuvres sociales dans lesquelles elle ne cesse de s’investir à travers Vidolé, une association créée par ses soins. A l’occasion du 08 mars qui coïncide quelque peu avec cet anniversaire, il est de bon ton qu’un faisceau de lumière soit projeté sur la vie publique de Rosine Soglo, qui aura donné du fil à retordre aux hommes dans l’arène politique.
« L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et pour tous », tel est le thème de l’édition 2014 de la Journée internationale de la femme. Plus qu’un plaidoyer, il s’agit plutôt d’une invite adressée à la société qui se doit, dans un mouvement d’ensemble, de promouvoir les droits de la femme. L’égalité des sexes est déjà consacrée par la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Si dans la réalité, les femmes continuent de faire l’ discrimination, il leur revient de batailler dur afin de prendre leur destin en mains.
Puisque les femmes revendiquent de plus en plus leur droit à l’épanouissement, il leur revient d’œuvrer dans ce sens. Un droit ne se réclame pas, il s’arrache. Rosine Soglo l’a compris très tôt et a conquis sa place dans la société, aux côtés des hommes. Toute proportion gardée, elle constitue une référence. D’autres femmes s’illustrent également dans leur combat quotidien pour l’égalité du genre. Mais encore, faudrait-il que la grande masse, celle des villes et campagnes, soit en phase avec cette exigence des temps modernes.



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