En toute sincérit : ‘’Sugar Daddy’’

Naguib ALAGBE 24 juillet 2020

Effet de mode et bien à l’air du temps, la pratique tend à se répandre. Aux prises, de jolies jeunes femmes à la fleur de l’âge quoiqu’il en soit, ou bien moins parfois, avec une préférence motivée pour des hommes d’un certain âge.
A première vue tout à l’air normal, l’amour n’ayant pas d’âge. Mais hélas, il n’en était pas question. Il s’agit la plupart du temps de bilatéralité au propre comme au figuré, où sang-froid et réalisme sont de mise.
C’est aussi simple que d’offrir son temps et passer des moments, moyennant du cash et des bonus sait-on jamais. Et peu importe ce qu’on y voit, seul compte ce qu’on y gagne de part et d’autre.
A l’arrivée, personne ne se plaint et c’est tant mieux. Encore faut-il qu’en amont, tout ait été bien réglé, et que chacun ait pris le temps d’intégrer les attentes de l’autre.
Celles de Sugar daddy ont le privilège d’être assez claires. Pour de la chair fraîche et beaucoup de générosité, le bonhomme mise gros. Quingénaire aux bas mots, il ne s’embarrasse point. L’argent n’étant pas le problème, il veut des trucs et ça semble légitime. C’est à la limite du change et on ne le sait que trop, sur un terrain de chasse qui cela dit, fait froid dans le dos.
Ce sont souvent de jeunes femmes à peine sortie de la puberté, mais avec des factures et une toilette à financer. Tiken Jah Fakoly sur la question ; a sa petite idée. ‘’On a beau dire, mais quand on est nu, même au diable on souhaite la bienvenue’’.
C’est ainsi que pour certaines parmi elles, un Sugar daddy est bien plus qu’une option. Avec une licence à se payer, un ou deux enfants sous le bras et des parents à charge, dire non devient un privilège que tout le monde ne peut se permettre. Pour celles-là, il faudra sans encourager le fait, trouver des circonstances atténuantes.
D’autres par contre n’ont de contraintes que leurs yeux plus gros que la tête. Frénétiques, et pris dans une sorte d’engrenage, ils sont à fond dans un luxe en réalité hors d’atteinte pour leur bourse misérable. Il leur faut donc pour combler, s’offrir en dépotoir pour de la morve et toutes sortes d’insanités. Qu’importe, du moment que ça paie bien.
Reste à dire que parfois ça tourne mal et là encore, les risques tout comme les responsabilités sont partagés. Il arrive que pépé, s’étant dans la foulée découvert une nouvelle jeunesse, enchaîne des exigences auxquelles il tient comme à la prunelle de ses yeux. Tout refus s’apparentera dès lors à un déni pour quelqu’un qui cherche à défier l’entièreté de la théorie sur la sexualité sénile. Et qui sait tout ce qu’il peut bien vouloir faire après s’être gavé de viagra, de son souffle saccadé entretenu vaille que vaille au moyen d’une présence constante en salle de sport. Hélas ! Une crise cardiaque n’est jamais loin. Sans oublier que les filles désormais ne se contentent plus de payer les factures et de se ravitailler en vivre. Maintenant c’est sur toute la fortune du vieux qu’elles peuvent avoir des visées pour se prendre à rêver à tout prix d’un statut d’héritière directe ou indirecte et, imaginez la suite.
A cela se résume bien souvent toute la peine d’une femme battante. Et qui a dit que ce n’était rien ?



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