En toute sincérité : Curieuse abstinence !

François MENSAH 6 décembre 2013

Les saintes écritures recommandent à l’homme et à la femme de quitter leurs géniteurs respectifs et de former ensemble un noyau indivisible. Ainsi, le respect de ce principe sacro-saint implique une certaine tenue de la part des deux conjoints. Et à ce titre, la bonne observation des devoirs conjugaux s’est érigée en règle d’or. Qui dit devoir conjugal dit respect de certains engagements vis-à-vis de la famille. Et la plupart du temps, les premiers regards sont tournés vers les charges de la maison. Mais au-delà de la popote et des frais de scolarité entre autres, il y a un devoir primordial qui est souvent relégué au second plan. La satisfaction des envies du ou de la partenaire, puisque c’est de cela qu’il s’agit, mérite mieux que le sort qui lui est réservé. Pire, certains hommes se sont découvert un vilain talent. Des pères de famille développent depuis plusieurs années une attitude indigne d’un bon mari ou d’un compagnon digne du nom. Certains hommes se complaisent en effet dans une négligence notoire vis-à-vis de leur moitié lorsqu’il s’agit de remplir certaines formalités liées à la libido. Chose curieuse, de nombreux hommes délaissent pratiquement leur compagne dès que cette dernière connaît les joies de la maternité. Tenez, parce que la dulcinée a fait un bébé, des hurluberlus aux motivations farfelues trouvent des sensations absurdes qui résident dans l’abandon de leurs devoirs conjugaux. Incapables de satisfaire leurs épouses, fiancées, compagnes ou petites amies, certains de mes frères démissionnent purement et simplement. Et c’est avec une facilité déconcertante et incompréhensible, que nos concitoyens abandonnent le cocon familial. La femme devient un triste ornement quand elle connaît les joies de la maternité. Que dis-je ? Madame devient une statue voire un meuble, excusez du peu, quand elle a le malheur de devenir mère. Cette hideuse habitude qui consiste à ne plus du tout s’approcher de sa moitié lorsqu’elle met un enfant au monde peut s’expliquer lorsque dans le souci de ménager la nouvelle maman, on lui laisse le temps qu’il faut pour récupérer et se remettre en jambe. Mais quand l’éloignement devient long et bizarre, il convient de s’interroger sur les réelles motivations de cette curieuse attitude qui peut naturellement mettre en péril la survie du couple. S’il est vrai que la crainte de commettre un nouveau forfait nuptial oblige certains de nos camarades à s’abstenir afin de ne pas mettre en route un autre fœtus plus tôt que prévu, l’abstinence inexplicable de certains peut, en temps normal, susciter des interrogations légitimes. Qu’est-ce qui peut en réalité créer cette soudaine phobie chez les hommes qui décampent à la moindre occasion quand il est question de répondre à cette sacrée obligation qui constitue pourtant le lien essentiel d’une relation amoureuse. Sigmund Freud devrait peut être renaître de ses cendres pour nous expliquer cette abstinence particulièrement condamnable. Les coupables de cette faute pas comme les autres ont certainement leurs raisons. Seulement, leur attitude mérite d’être détaillée afin de lever les équivoques. En attendant d’avoir des explications assez édifiantes sur la question, le chroniqueur reste sur sa faim et attend des réponses à ses interrogations. Il existe certainement des contemporains qui peuvent l’aider à élucider ce dilemme qui constitue une croix que portent au quotidien de nombreuses femmes qui se demandent finalement si c’était une erreur de faire un enfant. De toutes les façons, Dieu et la nature sauront situer les responsabilités en temps utile.



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