En toute sincérité : La guerre du sexe !

François MENSAH 4 avril 2014

La nature a doté certains de nos contemporains de capacités hors norme qui dépassent parfois l’entendement humain. Et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’appétit sexuel indescriptible de certaines personnes surprend plus d’un. Or cette véritable déviance dans le comportement est parfois source de cassure et de bavure dans de nombreux couples. Les dérives extraconjugales des éternels insatisfaits sont d’ailleurs à la base d’énormes dysfonctionnements qui animent le quotidien de plusieurs couples. Ce qui bien entendu entraîne la dislocation de plusieurs unions et la disparition de nombreux projets communs. Des cas extrêmement pathétiques mettent en scène de pauvres cocus qui, parce qu’ils n’ont pas le temps de satisfaire à plein temps leur dulcinée, constatent avec amertume que cette dernière n’hésite pas à offrir ses charmes au premier venu. S’il est vrai que la satisfaction de ce besoin physiologique qu’est le sexe fait partie des devoirs de chaque époux ou fiancé vis-à-vis de sa moitié, l’abus dans ce sens devient nocif. Tenez, comment peut-on par exemple demander à un honnête citoyen qui se bat à longueur de journée pour gagner son pain à la sueur de son front de se transformer en véritable étalon tous les soirs lorsqu’il se retrouve aux côtés de son épouse ou de sa compagne ? Cette mission qui relève d’un sérieux travail d’Hercule ne saurait faire l’affaire du pauvre homme. Et pourtant, des femmes hideuses aux attitudes funestes et dévergondées n’hésitent pas à prétexter de l’incapacité du mâle à satisfaire réellement leur libido pour aller voir ailleurs comme un jargon populaire l’indique si bien. Pire, il existe de ces créatures qui ont été visiblement attaquées par le virus de l’excès et qui ne sont presque jamais satisfaites. Dès que monsieur apparait au domicile conjugal, il est contraint de baisser le pantalon tandis que madame a déjà retroussé son jupon excusez du peu. Quelles que soient l’heure ou les préoccupations du jour, l’époux se trouve ainsi dans l’obligation de se surpasser pour faire plaisir à sa moitié. Partager des moments intimes avec l’être aimé devient alors une obligation. Les plus endurants tentent de tenir le coup jusqu’au jour où le corps fatigué et usé décide de ne plus répondre correctement. Et c’est alors que l’épouse perverse décide sans honte d’arpenter les sinistres sentiers de l’infidélité. De quoi donner inévitablement raison à Sacha Guitry qui disait en son temps qu’il y a des femmes que la seule chose qui les lie à leurs maris est leur infidélité. Dans le même temps, certains fous du sexe se jettent systématiquement sur leurs épouses tous les soirs sans penser aux motivations de ces dernières et sans se soucier de leurs états d’âme. Traitées comme de vieilles mégères de l’époque de Molière, certaines femmes deviennent ainsi de véritables objets pour leurs bourreaux de maris. Et gare à elles quand elles opposent une certaine résistance. L’homme en courroux n’hésite alors pas à montrer son côté bestial et féroce. Les différents compartiments de la maison se transforment en ring de boxe ou en arène de lutte parce que l’assoiffé de sexe n’est pas rassasié. Ceci alors que c’est la pauvre dame à qui l’on réclame un effort vespéral qui quitte le boulot, fait la cuisine et s’occupe des enfants dans une seule journée. Autant lui avouer alors que son mariage n’est qu’un véritable esclavage. Toutefois, s’il est facile de condamner ces êtres irrésistiblement attirés par leurs partenaires, il y a tout de même un bémol. On ne peut par exemple pas en vouloir à un homme qui par le passé bénéficiait sans cesse des largesses de sa femme. Le changement brusque de fréquence de cette dernière au lit peut être en effet source d’inquiétude. De même, certains de nos contemporains estiment qu’en multipliant les relations intimes avec leurs épouses, ils s’assurent une garantie de fidélité de la part de ces dernières. C’est certainement sans compter avec l’appétit vorace de cette race de femmes qui, malgré tout, doivent satisfaire leurs envies ailleurs afin, disent-elles, de découvrir de nouvelles tendances. Ce qui est purement et simplement ahurissant. Et dans la plupart des cas, il est difficile de comprendre le caractère insatiable de ces chauds lapins ou de ces éternelles hases qui sont toujours en chaleur. Il vaut mieux privilégier la voie du dialogue avec son partenaire ou se fier aux compétences d’un spécialiste, car la gloutonnerie sexuelle peut être due à une pathologie, qui naturellement se traite. Mais, l’essentiel à retenir c’est que l’excès en toute chose nuit. A force de trop solliciter un partenaire, on finit par l’user.



Dans la même rubrique