En vérité : Bonne nouvelle pour le Bénin

Moïse DOSSOUMOU 10 juillet 2018

Les nouvelles sont bonnes. Le Bénin se porte mieux. Les mille et une réformes initiées par le gouvernement commencent par porter des fruits. Patrice Talon avait demandé à ses mandants de serrer la ceinture pendant deux ans. Il faut croire qu’il n’avait pas vraiment tort. Même si tout n’est pas encore rose, même si nombre de Béninois continuent de subir les affres de la faim et de la misère, les perspectives sont plutôt heureuses. Selon l’agence de notation internationale Standard &Poor’s, le Bénin engrange des points positifs sur son parcours vers un mieux-être pour chacun et pour tous. Le 5 juillet dernier, après 7 années de silence, cette agence a décerné au Bénin la note B+ synonyme de perspective stable. Vu de l’extérieur, les efforts et sacrifices consentis par les décideurs et les populations sont plutôt vus d’un bon œil.
Cette note s’explique par l’amélioration notable de la gestion macroéconomique du pays par les nouvelles autorités qui ont mis l’accent sur le renforcement de la gouvernance publique et la responsabilité des institutions. Elle souligne également les réformes mises en œuvre pour soutenir la croissance économique et poursuivre l’ajustement budgétaire, dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement (Pag). Cette notation positionne le Bénin au même niveau que le Sénégal et le Kénya et lui accorde une longueur d’avance sur le Rwanda et le Nigéria. « Standard & Poor’s prévoit pour le Bénin un taux de croissance qui restera élevé, avec une moyenne de 6,3% sur la période 2018-2021, soutenu aussi bien par les investissements publics que privés. Le déficit budgétaire devrait se réduire, d’après l’agence, à 4,0% en moyenne sur la période 2018-2021 contre le niveau de 7,6% du PIB enregistré en 2015. Elle anticipe un taux d’endettement d’environ 50% du PIB et un déficit extérieur courant qui se réduirait à 7% du PIB à l’horizon 2021 ».
« S&P met principalement en avant l’amélioration de la collecte des recettes, grâce à un dynamisme accru de l’activité économique, associé à de meilleures performances de la filière coton et une série de réformes visant à améliorer la collecte de l’impôt. Par ailleurs, les efforts liés au climat des affaires, notamment la création des tribunaux de commerce et l’adoption de décrets et lois visant l’accroissement de la transparence, y compris dans la passation des marchés publics, constituent également des réformes importantes plébiscitées par l’agence de notation. Cette dernière souligne que le succès dans la mise en œuvre de ces réformes stimulera la confiance des bailleurs de fonds et des investisseurs étrangers ». En un mot, cette reconnaissance internationale valide la pertinence des réformes engagées par le chef de l’Etat et son gouvernement.
Un tel satisfecit peut sembler en déphasage avec les réalités que connaissent certains ménages qui continuent de trimer pour joindre les deux bouts. Si le cap est maintenu, il y a de fortes chances que la croissance tant souhaitée se renforce et atteigne toute la population. Les cotonculteurs par exemple ont le sourire. Ils ont reçu à temps, à toutes les étapes de la production, l’appui nécessaire pour réaliser de belles performances. Cerise sur le gâteau, ils ont été payés dans des délais raisonnables. Dans les communes productrices de l’or blanc, la tendance est beaucoup plus à la sérénité. Reste au gouvernement d’étendre ce bonheur à toutes les régions du pays selon les secteurs d’activités afin que tous les Béninois bénéficient sans réserve des fruits de la croissance. C’est heureux que le Bénin soit si bien apprécié de l’extérieur. Le souhait des Béninois est qu’à terme, à l’interne, ils soient unanimes sur les prouesses qu’est censé réaliser le gouvernement.



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