En vérité : Ferveur dans le camp de la mouvance

Moïse DOSSOUMOU 29 octobre 2018

Ce fut un week-end politique très animé. Comme s’il s’agissait d’une date fétiche, plusieurs acteurs politiques ont jeté leur dévolu sur le 27 octobre. C’est peu dire que ce samedi fut riche en activités. Les personnages et les rôles étaient différents, mais le jeu est resté le même partout ailleurs. Tous membres de la mouvance présidentielle, ils ont tenu à se conformer aux exigences de la nouvelle charte des partis politiques. L’occasion faisant le larron, ils n’ont pas manqué comme à l’accoutumée de réitérer leur soutien aux actions du chef de l’Etat. Perçu comme un élément stratégique du dispositif du pouvoir, Jean-Michel Abimbola, député en fonction, coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire mais aussi coordonnateur des travaux devant consacrer la naissance du parti républicain, a montré la voie à ses pairs. Il y a deux semaines, il a sonné le rappel de sa troupe à Kétou, dans son fief électoral.
Samedi dernier, c’est à Cotonou que s’est tenu le congrès extraordinaire du Rassemblement national démocrate. Par ces assises, Jean-Michel Abimbola et les siens renoncent à leur formation politique et s’engagent de plain-pied dans le parti républicain, annoncé pour naître avec des dents. Au même moment, à quelques kilomètres de Cotonou, précisément à Avrankou dans le département de l’Ouémé, le Parti du renouveau démocratique était en congrès extraordinaire. Réunis autour de leur leader charismatique, les militants et sympathisants du parti arc-en-ciel ont exprimé, comme ils savent si bien le faire, leur profession de foi aux idéaux de leur famille politique. Ici, la tendance est quelque peu relativisée. Les « tchoco-tchoco » adhèrent au parti républicain mais « insistent tout particulièrement sur la nécessité de prendre des mesures conservatoires pour préserver le logo, le slogan, l’hymne et le siège national » du Prd. La suite des événements édifiera davantage sur cette posture plutôt curieuse.
Loin de ce clair-obscur, André Okounlola à Savè, adhère sans réserve au Parti républicain, qui visiblement fait un bon casting. L’Union fait la force disparait donc au profit de ce grand bloc. L’accueil et les discours des militants à cet effet vont dans le sens du choix opéré par leur leader avec qui il faut compter dans la 10ème circonscription électorale. Pendant ce temps, à Lokossa, les leaders de l’alliance Forces démocratiques unies (Fdu) ne sont pas restés en marge de ce rendez-vous politique. Sous l’impulsion de Mathurin Coffi Nago, les militants ont donné leur caution pour poursuivre l’aventure politique au sein du Bloc progressiste. Le même jour, la Renaissance du Bénin, aile Zinzindohoué tournait dos à son passé pour mieux écrire son futur. Abraham Zinzindohoué, Blaise Ahanhanzo-Glèlè, Luc Atrokpo, Georges Bada et Cie ont obtenu l’onction de la troupe avant de s’engager avec plus de sérénité dans le Bloc progressiste.
L’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt) par contre est montée au créneau hier dimanche 28 octobre. Dans la cité des Koburu, Abdoulaye Bio Tchané, numéro 2 du gouvernement, a sollicité et obtenu de sa famille politique l’adhésion au parti Républicain. A priori, les acteurs politiques engagés pour la cause du régime en place montrent leur disponibilité à rester fidèles à leurs engagements. La réforme du système partisan consacrée par le vote et la promulgation de la Charte des partis politiques et du code électoral s’impose à tous. Dans cette dynamique, pour ce qui est des partisans du chef de l’Etat, ils s’activent tous sur le terrain. La tenue tous azimuts de ces congrès extraordinaires en est la preuve. Après ces étapes préliminaires primordiales, cap sur la création proprement dite des grands partis annoncés. Ceci n’est plus qu’une question de jours.



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