En vérité : Les beaux jours du Hadj

Moïse DOSSOUMOU 25 juin 2019

Les choses sont allées vite, très vite. En seulement quatre mois, le gouvernement est passé de la parole à l’acte. La place Idi d’Akpakpa sise au quartier Dégakon fait peau neuve. Désormais, on y retrouve des bâtiments flambant neufs qui serviront de gîte pour les pèlerins au Hadj en provenance de l’intérieur du pays. Prise en Conseil des ministres le 6 février dernier, la décision est entrée dans sa phase active le 26 mars. Trois mois ont suffi à l’entrepreneur, conformément au cahier de charges, pour qu’il sorte les bâtiments de terre. Le résultat est plutôt impressionnant. Deux dortoirs d’une capacité de 320 places occupent une bonne partie de l’espace. D’autres infrastructures dont le bureau d’enregistrement des pèlerins et les toilettes ne sont pas du reste. Quid de la cour dont le pavage sera achevé dans une poignée de jours ? Sur ce coup, il faut reconnaître que le gouvernement a plutôt assuré.
L’intérêt des décideurs pour la communauté musulmane via les pèlerins va au-delà de ce site nouvellement construit. Il faut dire que depuis trois ans, les difficultés auxquelles faisaient face les candidats au Hadj se résolvent progressivement. Les situations embarrassantes qui s’observaient par le passé ne sont plus d’actualité. Les scènes de désolation des fidèles qui se voient refuser le voyage à la dernière minute après avoir passé des journées et des nuits éprouvantes dans l’espoir de se retrouver à la Mecque font partie des souvenirs. Le processus aseptisé permet d’éviter ces errements sans fin. A présent, depuis la manifestation de l’intérêt jusqu’à l’étape du départ en passant par le paiement des frais, l’établissement des passeports et la délivrance des visas, tout est mis en œuvre pour alléger la tâche aux fidèles musulmans. A travers le dispositif mis en place, l’Etat suit de près tout le processus et ce n’est pas pour déplaire à la communauté musulmane.
Du 9 au 14 août prochains, des dizaines de milliers de pèlerins en provenance du monde entier vont se retrouver sur la terre sainte de l’Islam. Les nôtres, les Béninois qui s’apprêtent pour ce périple, n’ont plus de souci à se faire. Les travaux prévus pour leur faciliter les conditions de regroupement à Cotonou sont exécutés à 98%. Et cela en seulement 3 mois. Ce site qui sera incessamment pris d’assaut par les bénéficiaires peut accueillir jusqu’à 1000 personnes en cas de nécessité. Finies donc les nuits à la belle étoile pendant des jours ! Finis les séjours précaires à Cotonou dans des conditions inconfortables ! Fini le stress lié à l’incertitude du voyage ! Finies les tracasseries de dernière heure ! Tout candidat sérieux au Hadj où qu’il se trouve sur le territoire national sait où poser les pieds pour accomplir ce rêve cher à tout musulman.
La sollicitude du gouvernement ne s’arrête pas sur le territoire national. En Arabie Saoudite, des bâtiments loués par la partie béninoise serviront de gîte aux voyageurs. Loin de leur pays, ils n’auront plus à solliciter plus qu’il n’en faut leur portefeuille pour s’abriter. La partie la plus intéressante, ce sont les cuisiniers locaux mis à la disposition des pèlerins à la Mecque. Leur rôle, comme on peut le deviner aisément, a trait à la restauration. Des plats béninois auxquels ils sont habitués chez eux seront servis aux pèlerins. Sur toute la chaîne, tout a été prévu ou presque. Reste à espérer que des grains de sable ne viennent enrayer la machine. C’est néanmoins une évidence que si des difficultés vont demeurer, le Hadj ne sera plus vécu comme une expérience traumatisante. Beaucoup de soins et d’attention sont accordés aux musulmans. C’est à l’actif du gouvernement qui a pris sur lui de mieux traiter ses ressortissants qui partent à la quête de l’épanouissement spirituel.



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