En vérité : Mérite à la Rupture !

Angelo DOSSOUMOU 11 décembre 2017

Pour la Rupture et le président Patrice Talon, le risque politique est énorme. Mais, audace en deçà, lâcheté au-delà. Ça, c’était avant. A l’époque où sous le poids de la corruption, de la gabegie, des actes illicites à vau-l’eau, la Nation s’écroulait et s’enfonçait inexorablement sous terre. Heureusement, arriva le chantre du Nouveau départ et aussitôt, le ciel assombri par le renoncement à nettoyer l’écurie d’Augias se dégagea. Désormais, du gain éthique, même des décennies après un passage à la Marina, la nation peut légitimement en rêver.
Et pour cause, depuis que souffle le vent de l’audace, il n’y a plus de citadelle imprenable. L’engagement est à la hauteur du défi, et comme des châteaux de cartes, les forteresses s’écroulent les unes après les autres. Sur le passage, ces derniers jours, de l’ouragan ‘‘rupturien’’, la lumière jaillit, un peu plus, des dossiers Atao, placement hasardeux des fonds de la Cnss à la Bibe, Onasa, Soneb, les fonds de paris détournés à la Loterie nationale du Bénin, et j’en passe.
En un mot, contre vents et marées, l’Exécutif Talon fait montre d’une énergie débordante à mettre hors d’état de nuire ceux qui se dressent contre les règles de la République. Sans peur, il joue, cartes sur table, pour qu’enfin, les actes répréhensibles, quels que soient les auteurs, soient à jamais découragés.
Dorénavant, avec Patrice Talon, on sait qu’il est possible, à un président, sous le ciel du renouveau démocratique, de refuser de tout sacrifier à l’envie de se succéder à lui-même au pouvoir. Et ce mérite signifie, tout simplement, patriotisme. Alors, si tant est que pour l’homme du Nouveau départ, ce qui compte, c’est le pays, il ne reste qu’à l’applaudir.
D’ailleurs, qui depuis le renouveau démocratique a osé aller si loin ? Qui s’est foutu du chantage de potentiels soutiens pour s’attaquer à leurs pratiques illicites ? Aujourd’hui, que tu sois syndicaliste, député à l’Assemblée nationale, Directeur général, ministre, cadre ou simple agent, tu fautes, tu en réponds. Depuis des lustres, c’est cette volonté politique que le peuple réclame. Mais, de nos chefs d’Etat, même quand ils ne devraient plus être obnubilés par un second mandat, l’espérance n’a jamais été au rendez-vous. En vain, elle s’est même évanouie dans les calculs politiciens. Qu’ils s’appellent Kérékou ou Yayi, cette logique a été plus forte que celle du peuple.
Mais, Patrice Talon, lui non. Dès son premier mandat, il montre que c’est possible. Et que là où se trouve l’intérêt du pays, se trouve la raison d’Etat.
Tant mieux. D’ores et déjà, on se réjouit qu’avec la Rupture, quiconque veut poser un acte répréhensible, le fera avec les mains tremblotantes. Rien que pour ce gain, c’est peu dire que Talon a rendu service à la Nation. Mais, qui parle de bonne gouvernance et d’une République où seuls la loyauté et le respect des textes règlementaires ont droit de cité, parle également du judiciaire. Alors, à nos magistrats, devant cette pile de dossiers à l’ère de la rupture, la lourde responsabilité de dire le droit, rien que le droit et tout le droit. Et parions qu’à ce carrefour stratégique de l’histoire d’un Bénin débarrassé de ses souillures, ils y seront. Enfin, à chaque fois que la témérité se dressera contre des supposés hors-la-loi, grâce à eux, au plus vite, justice devra être faite. Et, ce n’est qu’à cette condition, qu’à eux aussi, on décernera leur mérite !



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