En vérité : Semaine décisive pour les candidats

Moïse DOSSOUMOU 18 février 2019

Pour eux, c’est la délivrance. Pendant que plusieurs candidats attendus aux prochaines élections législatives ne savent pas à quel saint se vouer quant à l’obtention du quitus fiscal, eux viennent de tirer leur épingle du jeu. Le précieux document qui vaut de l’or par les temps qui courent est déjà en leur possession. Une fois toutes les formalités requises effectuées et après vérification par l’administration fiscale, les heureux lauréats ont été invités à retirer le fameux document. Un peu plus d’une centaine, ils retrouvent le sourire et peuvent poursuivre avec sérénité la longue marche entrant dans le cadre des législatives. La bonne nouvelle est que les citoyens qui ont réussi à obtenir le veto de la direction générale des impôts sont des deux bords politiques. Une fois encore, les partisans du chef de l’Etat ainsi que les contempteurs de ses actions ont été mis sur le même pied d’égalité.
Le reste, les plus nombreux se rongent les ongles, le cœur en feu dans l’attente du verdict de l’administration fiscale. Ceux dont les dossiers ont été rejetés devront apporter les compléments nécessaires dans les meilleurs délais. Pensant tromper la vigilance des agents du fisc, certains probables candidats ont reçu un avis défavorable pour défaut de paiement de la Taxe sur les véhicules à moteur. Rien que ça ! Quid des autres propriétaires de plusieurs biens immobiliers et qui n’en déclarent que quelques-uns pensant s’en tirer à bon compte. Un à un, ils sont appelés à payer leurs dettes vis-à-vis de la République. Faute de quoi, leur rêve de participer à la compétition électorale va virer au cauchemar. Et les délais sont plutôt serrés. Les députés qui ont activement milité pour l’institution du quitus fiscal nouvelle formule étaient loin d’imaginer qu’ils feraient les frais de cette mesure. Heureusement, grâce à eux, le civisme fiscal sera désormais de mise.
Pendant que le personnel politique essuie des sueurs froides du côté de l’administration fiscale, la Commission électorale nationale autonome (Cena) s’apprête à lancer la phase cruciale de l’enregistrement des candidatures. Le bal des candidats s’ouvrira à cet effet à partir du jeudi prochain, 21 février 2019. Il s’achèvera cinq jours plus tard, soit le mardi 26 février. Cette étape très attendue renseignera l’opinion sur le nombre de partis en lice et les positionnements des candidats sur les listes par circonscription électorale. La tête de liste, c’est ce que recherchent la plupart des aspirants à la fonction législative. Cette position de leader leur permet de tirer facilement leur épingle du jeu lorsque la liste qui les porte obtient les suffrages les plus importants. Le reste des candidats positionnés après eux est souvent en ballotage et dispute le siège avec d’autres challengers à moins que les électeurs aient adhéré en masse et sans réserve à une liste précise.
L’issue de l’éprouvant combat pour la tête de liste qui continue de se mener au sein des partis politiques va davantage éclairer l’opinion et surtout les électeurs de la place de choix accordé à untel dans sa famille politique. La réforme du système partisan donne davantage de l’intérêt à ces positionnements qui seront rendus publics dans une poignée de jours. D’ici la semaine prochaine, ce sera sans nul doute la plus grande attraction qui sera observée du côté de la Cena. A partir de ce moment, le choix des électeurs pour telle ou telle liste commencera à s’effectuer avec précision selon les localités. C’est donc une semaine décisive qui s’ouvre dès demain pour les candidats, aussi bien pour ceux qui continuent de faire pied de grue devant la direction générale des impôts ou encore ceux qui ont passé cette étape avec succès et qui prient tous les dieux pour occuper une place de choix sur la liste de leur parti. Tout doucement, le paysage politique s’éclaircira davantage pour les plus chanceux.



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