En vérité : Tests de vérité, il était temps !

Angelo DOSSOUMOU 28 août 2017

La résistance des anti réformistes n’y a rien pu. Les gloses de certains promoteurs d’établissements privés d’enseignement supérieur sont désormais des anecdotes. Même les recours contre le décret N°2017-194 du 29 mars portant organisation des examens nationaux pour l’obtention des diplômes de licence et de master ont montré leurs limites. Décision souveraine de l’Etat et grande première ce jour. Dans les centres d’examen, près de 3000 candidats planchent pour l’obtention des diplômes de Licence et de Master. Sur les 52 établissements privés homologués, 45 ont déposé les dossiers de leurs étudiants. Mais, possibilité a été donnée aux étudiants de se présenter en candidats libres. S’il est vrai qu’il faut, au fur et à mesure, travailler à améliorer ce label, pour un coup d’essai, c’est déjà un coup de maître !
Enfin, avec ces examens marqués du sceau de la transparence et de la compétence, et qui ne sont pas en contradiction avec les principes du Cames, l’heure de vérité a sonné. Bien vrai que les meilleurs étudiants se retrouvent dans les établissements privés. Mais, c’est aussi là que les brebis galeuses se comptent par milliers. J’ai ouï dire de ces établissements, qu’avec eux, beaucoup de fonctionnaires qui ne connaissent même pas les couleurs des salles de cours, se font délivrer de vrais faux diplômes pour des promotions professionnelles. Sinon, qui ne sait pas qu’en contrepartie de ce qu’ils ont déboursé, des étudiants médiocres profitent allègrement des diplômes de Licence et Master cosignés par l’Etat ?
Alors, décision irréversible de la ministre Odile Attanasso, justice pour les étudiants qui suent pour mériter leur diplôme. Dès cette année et surtout après les compositions, les parents d’étudiants pourront véritablement juger de la qualité des établissements privés. Cette fois-ci, leur renommée, ils ne la devront pas aux publicités abondamment relayées dans les mass médias mais à la qualité de leur formation et à leur capacité à les faire assimiler aux étudiants.
En un mot, avec ces examens de Licence et de Master, il n’y aura plus de diplômes gratuits. Du niveau réel des étudiants en général, et établissement par établissement, chacun pourra se faire une idée. En somme, c’est l’unique occasion de séparer le bon grain de l’ivraie. Et s’il y en a qui, mordicus, continuent de gloser contre le baromètre Attanasso, c’est sans doute qu’ils ont beaucoup à se reprocher. Qu’ils ne font pas du bon boulot, et qu’ils sont sûrs que la nouvelle réforme sonnera le glas de leur supercherie. Autrement, qu’ils entrent dans les rangs et admettent que désormais, ils forment les étudiants, mais, c’est l’Etat qui est compétent pour leur délivrer les diplômes. C’est aussi simple que ça, et quand vous n’avez pas le dernier mot, soit vous vous soumettez soit vous disparaissez. Ni plus, ni moins !



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