En vérité : Triple défi pour le Cep

Moïse DOSSOUMOU 6 juillet 2020

Ils sont à la quête de leur parchemin. Le tout premier qui les fait entrer dans la grande famille des diplômés, tous niveaux confondus. Pour les postulants dont le rêve est de faire avec succès la transition entre le cours primaire et le cours secondaire, c’est le grand jour. Face aux épreuves, ils devront assurer afin de se voir délivrer à l’issue des phases de correction et de délibération le diplôme du Certificat d’études primaires (Cep) qui constitue un pas décisif dans la vie de tout apprenant. Bien qu’il n’ait presqu’aucune valeur aujourd’hui dans la vie professionnelle, l’obtention de ce parchemin reste gravée à jamais dans les mémoires. Très peu oublient les conditions dans lesquelles, étant encore enfant, ils ont obtenu ce grade. Les parents qui ont fait de leur mieux pour encadrer leurs enfants au cours de cette année scolaire très particulière parce que marquée par la crise sanitaire liée à la Covid-19 sont au bout de leurs peines.
Bientôt, la délivrance. Mais avant cela, les candidats devront composer dans des conditions tout aussi particulières. La pandémie de la Covid-19 qui bouleverse les habitudes de fond en comble aura des répercussions sur l’organisation de cet examen. Le respect strict des mesures barrières sera d’actualité. Cela implique un effort supplémentaire à faire du côté de la logistique. En effet, beaucoup plus de salles de composition seront mises à contribution et évidemment il sera fait appel à un nombre plus élevé de surveillants. C’est un défi qui s’impose aux gouvernants. Cela va sans dire que le Trésor public a été sollicité plus que par le passé. Quant au port de masque, tous les candidats, les examinateurs, les superviseurs, les chefs centres, bref tous ceux qui s’aventureront à l’intérieur des centres d’examen n’auront pas d’autre choix que de s’y conformer. Inutile d’insister sur les dispositifs de lavage des mains. Les centres de composition doivent en être pourvus en nombre suffisant pour éviter tout attroupement.
La gestion des pauses au cours desquelles les enfants seront appelés à se restaurer est une autre paire de manche. A ces moments-là, la vigilance devra être de mise pour limiter les rassemblements au niveau des cantines. Un accent particulier saura être mis sur l’accueil des candidats et leur orientation dans les salles où ils seront admis. Toutes ces diligences sont évidemment à la charge du gouvernement, organisateur principal dudit examen. Quant aux collectivités territoriales décentralisées, elles ont également une grande partition à jouer. La saison des pluies qui bat son plein n’a pas épargné les écoles retenues pour être des centres de composition. Plusieurs d’entre elles ont été inondées rendant du coup l’accès extrêmement difficile. Il faut reconnaître que plusieurs communes à l’instar de Cotonou ont très vite pris la mesure de la situation en drainant l’eau hors des centres retenus.
Les pluies pouvant tomber à tout moment même en pleine composition, les mairies concernées sont invitées à maintenir le dispositif en place afin d’évacuer l’eau au fur et à mesure. Les voies d’accès aux centres d’examen devront également être dégagées pour permettre aux enfants de composer dans des conditions moins éprouvantes. Un autre test pour les nouveaux maires obligés de donner de bons résultats. Ils n’ont pas intérêt à échouer sur ce plan. Chez les parents des candidats, le stress est à son comble. Non seulement, ils ont à cœur de rassurer leurs enfants mais encore ils sont habités par la crainte qu’ils ne ramènent, par un contact maladroit, ce virus meurtrier à la maison. En amont, ils ont tout à gagner en jouant leur partition en faisant porter de bons masques à leurs progénitures. Des recommandations expresses quant au respect des gestes barrières pendant toute la durée des épreuves ne seront pas de trop dans ce combat individuel et collectif contre cette pandémie.



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