L'oeil du consultant : De l'ombre à la lumière

La rédaction 10 juillet 2019

Longtemps confiné dans l’obscur rôle de simple faire - valoir, Saturnin Allagbé a pleinement saisi les occasions qui lui ont été offertes pour s’en sortir. D’abord dans le match à haute tension qui devait décider de la présence ou non des " Écureuils " à la CAN 2019, en Égypte. Même s’il n’a pas été très à son aise face à Adebayor et ses partenaires Togolais bien décidés à obtenir leur qualification en terre béninoise , l’enfant de Bantè a assuré l’essentiel . Pour aussitôt reprendre sa place de remplaçant de Fabien Farnolle que l’on pensait inamovible. Jusqu’à ce qu’une blessure musculaire décide du renvoi de celui - ci à l’infirmerie et, du coup, sur la touche.
LA LUMIÈRE Par la force des choses, le désormais chouchou de toute la Nation béninoise a été titularisé. Malgré notre compassion pour Farnolle, force est de reconnaître que l’adage "A quelque chose malheur est bon" n’a jamais été aussi bien justifié. Dès son entrée en lice pour le décisif match contre les " Lions Indomptables " du Cameroun, le dernier rempart des "Chamois Niortais " à démontré qu’il était bien l’un des rois du clean sheet (match ou un gardien de buts garde sa cage inviolée) en Ligue 2 française. Souple comme un félin des "Collines" dont il est originaire, notre bonhomme s’est évertué à repousser tous les assauts adverses, avec une agilité et une décontraction déconcertantes. A peine sortis de notre étonnement de la qualification que notre Saturnin Allagbé nous remettait çà, de plus belle. Et contre qui, pardi ! Rien d’autre que l’ogre annoncé, la meilleure équipe africaine du moment et favori objectif au trophée final. Mais c’était sans compter avec ce qu’il nous gardait dans sa besace. Après ses multiples exploits au cours des 120 minutes que comprenaient les prolongations, notre filou a déstabilisé les sujets de Sa Majesté Royale, au cours de la séance de tirs au but qui l’a consacré " Roi de l’arène ". Et dresseur des "fauves" qu’il a renvoyés dans leur tanière, la queue entre les pattes.
Voilà comment un gamin des " Collines " du Bénin (Bantè) est devenu le successeur de Abedi Pélé, ancien Prince des " Deux-Sèvres’’ (Niort), et qui, maintenant, est proclamé Roi des "Lions " de l’Atlas (Maroc).
En attendant sa consécration au titre d’Empereur des coeurs. Surtout avec sa " belle gueule" qui sème déjà des dégâts dans la gent féminine. J’en connais qui ne me contrediront point. Dont une journaliste de circonstance qui se reconnaîtra et que je ne nommerai point. En tout cas, pas avant l’interview qu’elle espère lui soutirer, dans un vestiaire égyptien. On se reconnaît ? Il faut bien rigoler. Les Écureuils nous y autorisent désormais.
Béchir MAHAMAT



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