L'oeil du consultant : Du posthume aux jouissances actuelles

La rédaction 9 juillet 2019

Comme tout le monde, je suis dans la fièvre de nos succès inespérés à cette Can 2019, mais concrétisés par une présence des plus probantes, en 1/4 de finales. Pour autant, mon devoir de mémoire se doit d’en rendre les initiatives à qui de droit. En l’occurrence, le "feu" Damien Zinsou Modéran Alahassa. Premier Ministre des Sports de l’avènement à la Présidence de la République de " feu " Mathieu Kérékou II " qui, bien sûr, avait eu l’inspiration de le nommer à cette place, en lui octroyant les meilleures latitudes. Ainsi, ouvrir le Bénin à sa diaspora.

L’historique
On était en 1996. Il fallait des initiatives pour sortir le Bénin du marasme de la médiocrité dans laquelle les décideurs se faisaient le plaisir de l’engluer. Il fallait, surtout, ramener un public dont la passion se mourait, à force d’échecs récurrents. J’avais eu l’insigne honneur d’être de la partie, en tant qu’Attaché de Presse, chargé de la Communication du Département des Sports. Sur la recommandation expresse de Monsieur Alahassa, mon Ministre de tutelle, j’avais mis en place une cellule de réflexions comprenant les Sieurs Christian de Souza et "feu" Clément Houénotin, respectivement Rédacteur en Chef et Directeur de la Télévision de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (Ortb). Il en a résulté l’opportunité de faire recours aux Béninois de la Diaspora, sans préjudice de remboursements financiers ou matériels. Rien que pour l’amour de la Patrie. Ainsi, de l’extérieur, les anciens internationaux Maxime Akélé, Ludovic Ali Kpara et Sadou do Régo se sont mis à la tâche. A l’arrivée, nous avons accueilli les pionniers de l’œuvre entreprise : Adigo Dinallo, Amadou Moudachirou, Moussa Latoundji et Jimmy Adjovi Boco qui allait être capitaine de cette escouade pleine de volonté mais dénuée de toute expérience de vie en commun avec nos Écureuils d’alors. La défaite lors de cette première (1-2), face à l’Algérie reste anecdotique. Même si Moussa Latoundji encore lui, avait marqué le but béninois. Nonobstant toutes les embûches et autres crocs -en- jambes qui avaient compromis le projet, les traîtres apatrides ont fini par céder le pas à l’avancée irréversible de notre football.

Oublier le passé pour mieux repenser l’avenir
Aujourd’hui, nous nous trouvons à la croisée des chemins. Plus à l’avantage des résultats actuels et des projets en devenir, que le passé récent plein d’échecs honteux.
Loin d’être un post pour une apologie suspecte, celui-ci se veut un retour aux sources. Pour ne pas nous noyer dans le présent, au détriment des pionniers qui nous avaient déblayé les voies. Juste un hommage à ceux qui ne sont plus présents de corps, mais toujours d’âme avec nous. Je veux nommer, entre autres, les précurseurs que furent les " feus " Damien Zinsou Modéran Alahassa et Clément Houénotin. Je ne reparlerai pas des autres, cités plus haut et vivant, pour ne pas leur porter la scoumoune fatale. Mais je me devais de rendre hommage à ces pionniers
Béchir MAHAMAT



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