Partir est à la mode. Une certaine jeunesse, sensible aux chants des sirènes, succombe à la tentation d’aller voir ailleurs. Parce qu’une construction mentale lui fait penser que la réussite n’est pas possible dans le pays de ses ancêtres. Ainsi, par Atavisme, il est acquis qu’un homme qui a réussi est un homme qui a pu partir du chaudron national, pour aller respirer de l’air pur et prospérer dans la fraîcheur. Pourtant, dans la chaîne de valeurs que les Africains ont en commun, le rôle des descendants est de tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne. Et lorsqu’ils désertent, la maison se meurent, la ruine s’installe et l’identité originelle est évanescente. Au demeurant, la sagesse africaine enseigne et prévient : « Peu importe la durée d’un tronc d’arbre dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman ». Pour dire qu’on demeure ce qu’on est, quelle que soit la latitude sous laquelle on s’installe. Parce qu’on ne choisit pas de naître Africain. C’est un choix divin. Pour des raisons précises. Du reste, on n’est jamais nulle part, mieux que chez soi.
Anicet
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