Candidature à la présidentielle de 2016 : L’indispensable "Oui" d’Ajavo

La rédaction 11 novembre 2015

Les mouvements de soutien à la gloire de Sébastien Ajavon déferlent dans tout le Bénin chaque jour. Cependant, l’opérateur économique garde tout le suspense.

Construction d’écoles, de centres de santé, d’adductions d’eau potable, dons de tables et bancs, de matériels hospitaliers, de bourses aux élèves et étudiants… Depuis près de 25 ans, Sébastien Ajavon est considéré comme l’icône de la solidarité agissante au Bénin. Depuis lors, pour certains, c’est un ardent défenseur de la lutte contre la pauvreté. Pour d’autres, Sébastien Ajavon est un don de soi permanent dont le patronyme est déjà gravé sur des tableaux d’or. Mais ce qui force l’admiration des Béninois à l’endroit de Sébastien Ajavon, c’est qu’il a élaboré toute une stratégie afin que sa politique de lutte contre la pauvreté soit efficace. Dans cette perspective, il a créé la Fondation ASG. Cette dernière est une réponse, une prise de conscience de sa responsabilité sociale et de la nécessité d’apporter des solutions aux problèmes du plus grand nombre.
Idéologie de solidarité
Sur le site de la fondation qui porte son nom, on peut lire cette réflexion révélatrice de la conscience qu’il a de ses responsabilités et de sa volonté de se mettre au service des autres : « L’environnement socioculturel et économique en Afrique et surtout au Bénin est encore confronté à de nombreuses difficultés de tous ordres. Les effets de contrecoups imprévisibles, que ce soit au niveau micro-économique ou macro-économique, demeurent perceptibles et persistants malgré les actions et essais de résolution. En effet, le niveau de vie actuel des populations béninoises tant en milieu rural qu’en milieu urbain demeure précaire. Les difficultés quotidiennes liées notamment aux problèmes d’éducation et de santé, aux risques environnementaux, aux aléas climatiques, à l’insuffisance et à l’hygiène alimentaire, au chômage, à l’insertion des jeunes... sont autant de maux auxquels il convient d’apporter des solutions sinon pérennes du moins profondes et durables… ».
Et face à ce tableau très peu reluisant, très tôt, Sébastien Ajavon a compris que seul, l’Etat ne peut résoudre ces problèmes. Il convient alors que des entreprises, des personnes physiques et morales aient à cœur le développement de la nation, et fassent passer en priorité l’intérêt du plus grand nombre qui malheureusement, vit dans des conditions peu favorables.
Et après cet état des lieux, Sébastien Ajavon s’est taillé une forte image de philanthrope très généreux en injectant une bonne partie des bénéfices tirés de ses affaires dans les œuvres sociales. Il a ainsi investi dans le football, le sport roi, en créant une école de football de référence qui est le Centre international de football Ajavon Sébastien (Cifas) et en investissant dans la professionnalisation du championnat national de football.
Outre le sport roi, on peut évoquer ses innombrables subventions pour la construction de modules de salles de classe électrifiées et équipées en mobiliers et latrines. Le mécénat culturel n’est pas omis. Artistes, ONG, promoteurs culturels, jeunes désœuvrés, beaucoup de compatriotes… ont bénéficié de son engagement social.
Il ne faut pas oublier également la création d’un Institut universitaire des sciences et techniques (ISST) qui forme les jeunes bacheliers à des métiers d’avenir dans des domaines très variés qui vont de la maintenance des engins des travaux publics au tourisme.
Voilà qui démontre à plus d’un titre que son passé plaide pour lui, avec un engagement social né certainement de son vécu où il a appris le sens du partage.

Espoirs brûlants
.Mais contre toute attente, après avoir dit des chansons à des cœurs attristés de milliers de Béninois, Sébastien Germain Ajavon refuse d’avoir une écoute docile à leur appel de se porter candidat pour la présidentielle de 2016.
Face à cette réticence, le plaidoyer du peuple est de nature à le rassurer. En effet, pour la majorité des Béninois, Sébastien Ajavon ne doit craindre son entrée dans l’arène politique. Et ce pour plusieurs raisons. D’abord, il doit oublier la crainte de voir le débat d’idées virer à une confrontation de puissances financières. En effet, cette confrontation existe d’ores et déjà, dans tous les cas, dans le secret des alcôves de campagne, car aucune campagne ne se fait plus sans moyens financiers.
Ensuite, il se fait que la misère organisée des populations et la faiblesse du contrôle légal ou judiciaire des campagnes électorales ont annihilé militantisme, intégrité et bonnes pratiques. Qu’on obtienne ces moyens grâce au pouvoir au détriment du trésor public ou qu’on se fasse aider par des acteurs économiques qui ont tôt fait d’exiger leur rétribution, le peuple appelle Sébastien Ajavon à comprendre que la nécessité de moyens financiers importants dans une campagne électorale est une réalité qu’il ne faut plus se cacher.
En outre, le peuple lui fait appel pour obliger les acteurs politiques à ne pas faire ce chantage, car cela n’augure rien de bon pour la bonne gouvernance qu’on attend d’eux. Et si pour une fois, l’opportunité se présente de laisser participer à la compétition des personnes qui sont en mesure de se craindre financièrement, peut-être, peut-on espérer que la puissance financière n’annihilera pas tout le débat politique et le débat d’idées. D’où le choix du peuple porté sur Sébastien Ajavon d’autant plus qu’avec sa gouvernance, on peut espérer des acteurs économiques et politiques une conscience de leurs responsabilités et une crainte de leur péril.
Mais de l’avis des populations, il est une certitude : on ne parviendra pas à restaurer les bonnes pratiques sans faire triompher la parole donnée, la parole respectée et le choix non corrompu du peuple. En somme, c’est une question de responsabilité qui nécessite un profil bien indiqué.
Et par rapport à ce profil recherché, Sébastien Ajavon remplit si bien les conditions. Alors, pourquoi hésite-t-il à s’engager ? Avec le visage irrité de milliers de Béninois, pourra-t-il dire non au peuple ? On attend de voir.



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