Révision en expansion !

Angelo DOSSOUMOU 29 mars 2017

Plus de procédure de révision à vive allure ! Plus possible de parler de catimini et d’absence de débat autour du projet introduit à l’hémicycle. Au sein de l’opinion publique, le sujet révision n’est pas tabou.
Avec les tournées d’information et de sensibilisation des députés, les plateaux télévisés et émissions radiodiffusées, tout le monde convient que le principal reproche au processus de révision de la Constitution à savoir le défaut de vulgarisation du projet tombe inexorablement à l’eau.
Désormais, la démarche adéquate en rattrapage et avant le vote des représentants du peuple, place à la chasse aux propositions pour amendements et au décryptage du rapport à présenter très prochainement par la commission des lois. Etant entendu qu’au bout du compte, le vote d’un texte minutieusement corrigé et mis au goût de la majorité des Béninois serait la bienvenue, il ne reste à présent que la manifestation des bonnes volontés pour des contributions appropriées à l’avènement d’une Constitution de qualité.
Mais déjà, réjouissons-nous de l’engouement de ces populations disposées à s’imprégner du projet et à donner leurs avis. D’ailleurs, le bon côté de la démocratie, ce sont les débats d’idées puis le vote pour départager les différentes parties. Et donc, si nécessaire, détricoter le projet de l’Exécutif, davantage le parfaire pour en faire le meilleur rempart pour une démocratie apaisée et la fin de l’impunité, je ne vois, franchement pas pourquoi, certains devraient être contre au point de verser dans une campagne d’intoxication.
Mais passons. En revanche, pour que les esprits s’apaisent et que le rêve d’un nouveau jour qui se lève sur la démocratie béninoise ne soit pas brisé, député doit impérativement rimer avec responsabilité. Élus du peuple, souvenez-vous donc quand l’heure sonnera que la méthode royale et intelligente pour combattre des idées, c’est des arguments. Citation apocryphe de Voltaire ou pas, on ne le dira jamais assez : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ». Ensuite, prendrai-je la peine d’y déceler les insuffisances si évidentes ou, in fine, de m’y plier.
Bref, sur du néant et la fanfaronnade autour d’une loi fondamentale intouchable ne doit point reposer la dynamique contestataire contre le projet de révision. De même, est-il impérieux que les soutiens ne soient pas fondés sur la logique d’un défi personnel mais sur des avancées nettement constatées comparativement à la Constitution du 11 décembre 1990. Ensemble, aidons nos honorables députés pour des amendements conséquents. Mille têtes valent mieux qu’une et aujourd’hui plus qu’hier, à nos grands maux, trouvons les bons remèdes.



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