Carême du chrétien Catholique Du jeûne aux jeux !

La rédaction 7 mars 2019

Connu et pratiqué par les chrétiens catholiques chaque année, le carême dure 40 jours de jeûne et prières, de charité et d’amour. C’est l’instant pour le fidèle d’entrer dans la recréation que le Christ apporte dans sa restauration qu’il a établie à travers son sang.

40 jours, c’est parti ! Que chacun découvre comment vivre le jeûne, la prière, le partage qui sont les piliers de ce temps de carême. Pour la plupart des fidèles, le carême des chrétiens catholiques est un moment de conversion, de partage, de prière et de connexion avec Dieu. Ils sont tous unanimes. « Le carême est un temps de conversion. Il est caractérisé par la pénitence, le jeûne, le partage et la prière », laisse entendre Raoul Gouvi, fidèle catholique. Pour Evangeline D’almeida, fidèle, « Le carême c’est le moment de faire preuve d’humilité, de bonté dans la vie ». A Renaud Dégboévi d’ajouter que le carême est un moment réservé aux fidèles pour qu’ils se préparent à revivre la passion du Christ, conformément aux 40 jours passés par le Christ lui-même dans le désert. Le père Ange-Gabin Ganye, Curé de la paroisse Sainte Thèrèse d’Avila de Gankon, va plus loin. « Pendant le carême, chaque chrétien est invité à retourner au Seigneur. C’est une période pendant laquelle on cherche plus ardemment le salut. On cherche à avoir une relation plus intime avec le Seigneur. Dans ce temps, l’Eglise donne certaines armes pour pouvoir lutter contre le péché », précise le curé.

De l’inutilité à l’humilité
Le carême débute par le mercredi des cendres. Beaucoup de chrétiens ou non ont juste une idée, une compréhension des cendres. « La cendre reçue le mercredi est une façon de nous appeler à l’humilité. C’est fort de cela que nous devons disposer notre cœur pauvre au Christ. Cette humilité est très importante tout au long de cette période de carême », laisse entendre Giraude Adéossi, fidèle catholique. Selon lui, les cendres symbolisent notre néant, notre état de pécheur, appelé à bénéficier de la grâce et de la rédemption que le Christ nous a acquises au prix de son sang. A en croire le Père Ambroise Lahatan, curé de la paroisse Marie-Auxiliatrice de Mènontin : « Pour l’église Catholique venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la foule des pécheurs et nous engager avec eux sur le chemin de la conversion. Cette conversion n’est pas seulement une conversion morale, c’est une conversion vitale. C’est toute notre vie qui est engagée dans la conversion. Le mercredi des cendres est donc le premier jour que nous chrétiens, prenons le long chemin du salut que nous allons conclure à la pâque qui est le sommet de l’année liturgique », a-t-il précisé.

Les règles du repas

Pour les chrétiens pratiquants, la période du Carême est marquée par une consommation réduite d’aliments qui contraste justement avec le mardi gras, réjouissances d’avant le mercredi des cendres. « J’observerai le jeûne le matin puis diminuerai de moitié les repas de midi et du soir », a martelé Giraude. Le carême n’est pas une privation de nourriture, a précisé le curé de la paroisse Marie auxiliatrice de Mènontin. Pour le nutritionniste, Patrick Zinvoedo : « le carême peut être bien géré et c’est le moment de retrouver l’équilibre de son corps et se sacrifier pour beaucoup de choses. Il y a des aliments qu’il faut prendre pour la concentration comme le raisin rouge à la menthe. De plus, il faut aimer les fruits doux tels que la datte, la banane, la pastèque, l’orange etc… », a-t-il précisé. Il ajoute qu’il faut s’hydrater assez pendant le carême afin que les déchets qui se retrouvent dans les différents coins de l’organisme se dégénèrent, de ce fait l’individu se sent léger. Il s’agit donc pour le chrétien catholique de moins se nourrir et de se limiter à des aliments maigres.

Du plaisir aux sacrifices
Le jeûne du Carême se rattache non seulement à une abstinence autre que strictement alimentaire mais aussi les "efforts" doivent concerner les plaisirs quotidiens. Au-dessus de ce qu’il faut jeûner, c’est le péché qu’il faut jeûner, la haine, l’infidélité et le manque d’amour qu’il faut éviter. « Faire l’amour au sein du couple pendant le carême est une disposition personnelle. Mais je souhaite que chacun apprécie, c’est parfois le plus difficile. Il ne faut pas prendre de ‘’petits efforts’’ qui ne nous coûtent rien. Ce n’est pas ça le carême. Il faut qu’il nous coûte quelque chose », a rappelé le Père Ambroise Lahatan. Il faut retenir que nous sommes dans le désert avec Christ et volontairement nous devons nous libérer de certains plaisirs et conforts.
Estelle KAKPO & Christian ATCHADE (Stag)



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