Célébration de la JISTNA au Bénin : Dans la dynamique d’établir un trait d’union avec les afro-descendants

26 août 2024

Les festivités marquant la célébration de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA), pour le compte de l’édition 2024, ont eu lieu le vendredi 23 août 2024 à Ouidah. Le gouvernement est ainsi dans sa vision de faire de l’organisation de l’évènement un trait d’union entre le Bénin et les afro-descendants.

« La mémoire de l’esclavage fait l’objet au Bénin d’un vaste programme de réhabilitation des sites et espaces où les événements ont pris souche et se sont développés ». Dans la ville historique de Ouidah, les chantiers de la restauration et du redimensionnement des sites tels que : le Fort Portugais, la Place aux enchères, le Mémorial de Zoungbodji, la Route de l’esclave et la Porte du non-retour sont en cours de réalisation. A cela, s’ajoutent aussi le Musée de la Mémoire de l’esclave, le bateau de l’immersion et bien d’autres. La réalisation de ces ouvrages et infrastructures, y compris l’organisation de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition vise à offrir aux générations les outils efficaces de la transmission. Il s’agit aussi de témoigner de l’histoire de l’esclavage. La célébration de l’édition 2024 de cette journée s’inscrit dans la même vision. Le programme conçu à cet effet a été marqué par une marche mémorielle suivie du dépôt de gerbe à la plage de la Porte de non-retour, des animations culturelles, de deux panels sur les thèmes respectifs ‘’Les acteurs-animateurs de la mémoire de la traite négrière transatlantique et leurs initiatives’’ et ‘’Traite négrière transatlantique au Bénin : état des connaissances au travers des sources écrites, archéologiques et les mémoires’’. La projection du film ‘’La Couleur de l’esclavage’’ de Patrick Baucelin suivi d’un débat a également ponctué ce programme. Lors des allocutions en présence des autorités à divers niveaux, des chefs religieux, de la délégation des afro-descendants venus d’Haïti, de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Belgique ainsi que de la France et d’autres invités de marque, la mémoire des esclaves a été honorée notamment leur bravoure et leur combativité.

Eric Totah, directeur de cabinet du Ministère du tourisme, de la culture et des arts représentant le ministre Jean-Michel Abimbola, a rappelé la vision du gouvernement du président Patrice Talon. « L’ensemble de ces réalisations s’inscrit dans la vision du gouvernement qui veut faire de ces lieux de mémoire et de leur animation, un trait d’union entre le Bénin et les afro-descendants. La JISTINA, au-delà des célébrations, vise à établir des liens avec la diaspora. Un relationnel que nous voudrions plus fort, plus complice afin que, de cette histoire douloureuse, nous puissions construire un pont pour conquérir le monde », a-t-il fait savoir. Pour Christian Houétchénou, maire de Ouidah, c’est un devoir de mémoire qui concerne tout le monde. « Ce devoir de mémoire qui nous incombe, doit être transmis à la jeune génération par toutes les manières afin que cette tragédie ne tombe point dans l’oubli », a-t-il signalé. C’est aussi l’occasion pour le Bâtonnier Georges-Emmanuel Germany, Dah Milèko, représentant des afro descendants, pour saluer les réformes du président Patrice Talon et son gouvernement en leur faveur notamment la loi sur l’octroi de la nationalité béninoise aux afro-descendants votée à l’Assemblée nationale. « Cette initiative fait de l’océan Atlantique une rivière qui sera facile à traverser », a-t-il fait remarquer. A signaler que la célébration de la 11ème edition de la JISTINA a été placée sous le thème : ‘’30 ans du Projet « les routes des personnes mises en esclavage : résistance, liberté, héritage ».
Fidégnon HOUEDOHOUN



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