Coiffure avec des mèches naturelles à Cotonou et environs : Une tendance qui vaut le coût d’une parcelle

La rédaction 3 septembre 2020

L’utilisation des mèches, qu’elles soient naturelles ou non, est devenue une escale incontournable pour les femmes en quête de beauté et d’élégance. La tendance prend une ampleur vertigineuse au point où ces femmes oublient leur côté naturel.

C’est le début du week-end à Fidjrossè centre, un quartier populeux de Cotonou. Non loin du commissariat de Police, dans un salon de coiffure, des dames se font plus belles, avec des mèches particulières. « Ce sont des mèches brésiliennes. C’est la tendance actuellement dans la ville », lance Clarisse Gougbonou, la patronne de l’atelier. Une réaction qui lance aussitôt les discussions entre jeunes femmes. La plupart d’entre elles pensent que le port des mèches naturelles est un effet de mode qui prend de l’ampleur au sein de toutes les couches sociales, y compris les plus défavorisées. Mais l’usage de ces rajouts au cuir chevelure demande parfois des sacrifices financiers énormes. « C’est un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur dans nos villes. Toutes les femmes aspirent à la beauté, à l’élégance et surtout à la prestance. Pour cela, quoi de plus normal que de commencer par le soin des cheveux en utilisant des rajouts d’un certain éclat », se défend Hermione Agbo, passionnée des mèches naturelles.
Aux dires de ces clientes, ces rajouts humains proviennent le plus souvent des pays les plus pauvres du monde et sont ensuite travaillés afin de satisfaire les attentes de la clientèle. Dans ce salon de coiffure, Jessica, 21 ans, a une histoire d’amour avec les mèches naturelles. « Moi j’ai commencé à faire les mèches naturelles à cause de leur qualité, Ces mèches sont très lisses et laissent l’air aérer la tête », confie-t-elle.

Des mèches à 900.000 Fcfa !
Il existe plusieurs types et diverses qualités de mèches naturelles. « Le coût est élevé. Ça varie entre 100.000 et 500.000 Fcfa. En fonction de la gamme et de la longueur, le prix peut aller à 900.000 Fcfa. Pour les autres types, il y a les naturelles Péruvienne, Brésiliennes ou Indiennes qui sont tout aussi bonnes mais dont les prix ne sont pas aussi élevés que les précédentes », nous confie Clarisse Gougbonou. Cependant, fait-elle remarquer, il y a aussi de fausses mèches naturelles et qui seraient des dérivées du pétrole.
Sur le marché, la demande est forte malgré le coût. Des perruques sont même conçues avec ces mèches. Les jeunes femmes préfèrent miser sur la qualité plutôt que d’utiliser des produits qui peuvent se détériorer rapidement et qui ne sont pas réutilisables. Sauf qu’elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. « J’aime bien les mèches naturelles mais faute de moyens financiers je ne peux que prendre les fausses », regrette Elisabeth, une cliente. Celle-ci préfère plutôt investir dans l’achat d’une parcelle que de se faire belle.
Kyrielle ALAPINI & Germaine GOTOHN (Stags)



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