Le centre Arttistik Africa a servi de cadre, le jeudi 21 novembre 2024, au lancement officiel du Carrefour international des techniciens et cinéastes du Bénin (CITECIB). Il s’agit d’une initiative d’Arlésienne Sovi qui a pour objectif de former une pépinière de qualité pour le cinéma béninois.
Pallier le manque criant de techniciens qualifiés dans le secteur cinématographique béninois. C’est la raison d’être du Carrefour international des techniciens et cinéastes du Bénin (CITECIB). Ce projet de formation, qui sera lancé le 30 novembre 2024, se déroulera sur cinq jours. En effet, six formations seront proposées pour cette première édition du CITECIB à savoir : assistanat à la réalisation, administration de production, script, costume plateau, pointeur caméra et ingénierie son.
Selon Dakin Akotchayé Wilfried, responsable de la formation, l’objectif est d’ouvrir ces formations au plus grand nombre afin de démystifier les métiers du cinéma et de montrer qu’il est possible de vivre de cette passion. « Il faut que les gens sachent que le cinéma peut nourrir son homme », a-t-il déclaré tout en précisant que les formateurs, venus du Bénin, du Sénégal et du Burkina Faso, apporteront ainsi leur expertise pour guider les participants, composés d’étudiants de moins de 20 ans et d’autres profils plus âgés.
Pour Arlésienne Sovi, promotrice du CITECIB, cette initiative dépasse le simple cadre de la formation. « On a réellement besoin de techniciens confirmés au Bénin. Tout le monde veut tout faire, mais il faut se spécialiser. On ne peut pas développer notre cinéma dans ces conditions », a-t-elle déclaré.
À l’en croire, l’initiative est née d’un constat amer qu’elle a fait. En effet, elle déplore le talent gaspillé de certains jeunes qui abandonnent le cinéma après leur formation. « J’ai mal quand je vois mes étudiants renoncer à leur passion. Pourtant, on peut vivre du cinéma en Afrique et au Bénin », a-t-elle déclaré.
Précisons que le CITECIB est un événement biennal qui se veut être une plateforme pour tisser des liens et ouvrir des perspectives professionnelles. « Dès qu’une opportunité se présentera sur un projet, nous ferons appel aux jeunes formés », a-t-elle affirmé.
Cette dynamique vise à bâtir une industrie cinématographique solide au Bénin, en mettant en avant la spécialisation et en créant des débouchés concrets pour les techniciens. Une étape cruciale pour faire du cinéma un véritable levier économique et culturel.
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