Le Make-Up : L’art de cacher ses taches pour devenir une fée

La rédaction 18 septembre 2020

Les Béninoises cachent désormais leurs tâches pour se faire belles. Le Make up prend une place de choix dans la vie des dames dans les villes. Fond de teint, rouge à lèvre, crayon de beauté,…Incursion dans la boîte à secrets des femmes de Cotonou et environs.

De l’élégance et de l’éclat. Dame Stéphania en recherche chaque fois qu’elle doit faire une sortie. Et même pour se rendre à l’église ce dimanche, elle a préféré prendre du temps devant son miroir pour s’assurer qu’elle réponde à cette exigence. Son secret : le Make-Up. « Depuis le bas âge, que ce soit une sortie avec les parents ou seulement aller à la messe, ma mère me demandait toujours de me faire belle pour être présentable. Je me servais donc de maquillages. Mais depuis que j’ai découvert le make-up, je me le suis approprié et c’est entré dans mes habitudes. Je ne peux plus sortir pour un évènement sans le make-up. Ça rend plus belle et donne plus d’assurance », se défend cette étudiante en coiffure à la VED/UAC.
Ce qui est désormais entré dans la passion de Stéphania n’est ni plus ni moins que la tendance qui change le visage des dames de Cotonou en un aspect angélique. Avec les réseaux sociaux, le Make-Up est devenu la chose la plus partagée de toutes. Certaines en parlent comme un virus qui a pris le contrôle des visages féminins.

La tentation de devenir des fées
Bénédicte, une restauratrice à Cotonou, fait partie de ces nouveaux fans du make-up. « J’ai découvert le make-up à travers les réseaux sociaux, les statuts des gens sur instagram. A force de voir les amies le faire j’ai été tentée. Alors j’ai fait des recherches pour voir si cela n’était pas sans risque. C’est là que j’ai constaté que quand on fait le make-up, on change de texture. On change de visage, on devient automatiquement une autre et encore plus belle qu’avant et depuis je fais toujours le make-up pour des occasions importantes », dit-elle fièrement.
Et si Bénédicte apprécie tant son nouveau visage, elle le fait avec prudence de sorte à ne pas s’exposer aux risques de tous ces produits qui concourent à lui façonner son nouveau visage. « Je sais là où je fais mon maquillage. Il faut toujours aller chez une esthéticienne qui fait des make-up de qualité, qui utilise des produits de qualité car c’est si les produits utilisés ne sont pas de qualité que cela peut provoquer des boutons et autres défauts sur le visage. Avant donc de faire le make-up, il faut d’abord savoir si l’esthéticienne est qualifiée, si elle est réputée, si elle connaît bien son boulot et surtout si les produits quelle utilise sont des produits sans effets secondaires », martèle-t-elle.

Des clientes de plus en plus exigeantes
En réalité, le métier d’esthéticienne exige des connaissances approfondies des produits pour éviter d’exposer la peau des clientes à des risques. Les clientes en sont conscientes et misent sur la qualité. Amoussath Yorou est esthéticienne et patronne d’un institut de beauté. Pour ces clientes, elle sait ce qui leur convient le mieux. « Les make-up du jour sont pour les petites sorties, je fais aussi des make-up ‘’nude’’. Mais si c’est le client même qui exige un make-up frappant alors je lui fais ça. Car normalement le make-up frappant est réservé pour la nuit avec l’obscurité. Il faut bien pour une sortie ou un évènement quelconque un make-up qui ne passe pas inaperçu autrement dit, qui soit frappante. Mais un make-up frappant dans la journée ce n’est pas trop évident. Si c’est le client qui demande, je suis obligée de le lui faire comme ça. Les clientes sont un peu exigeantes », confie-t-elle.

Miser gros pour devenir belle
On dit souvent que la beauté n’a pas de prix. Et pour faire du Make-Up, les dames sont prêtes à débourser. Pourvu qu’elles deviennent des anges. « Pour un make-up simple sans faux cils, le prix est de 2000 Fcfa. Les faux cils seuls coutent 1000 Fcfa. Compte tenu du milieu, ici le make-up n’est pas cher. Souvent il y’a des personnes qui viennent me voir et me disent qu’ils n’ont pas vraiment d’argent, qu’ils ont 1000 Fcfa, de leur faire un truc de 1000 Fcfa. Pour ne pas perdre la clientèle j’accepte. Donc nous pouvons dire que les prix varient de 2000 à 3000 Fcfa. Quel que soit le Make-up que vous voulez faire, avec 3000 Fcfa, vous êtes déjà satisfaite », explique Amoussath Yorou.
Mais attention, l’abus du Make-up pourrait nuire à la santé. La spécialiste appelle à prendre des précautions. « Le make-up est juste pour un temps. Une fois rentrée, il faut se démaquiller avant d’aller au lit. Je n’ai pas encore reçu de plaintes de la part d’une cliente car le Make-up n’est pas un truc régulier, c’est juste par occasion ou évènement. Le Make-up devient dangereux dans le cas où les clientes en abusent et décident de le faire chaque jour. A la longue, cela peut froisser le visage. Mais jusqu’à présent je n’ai pas encore observé ce genre de cas où la cliente vient se plaindre de mes services », déclare-t-elle. Pour le moment, les femmes en raffolent. C’est presque devenu une passion de cacher ses taches pour devenir un ange.
Mariam MOHAMED & Deo-Gratias SOMAKPO (Stags)



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