Réformes politiques et institutionnelles : Gustave Assah propose la suppression de la Haute cour de justice

La rédaction 30 mai 2016

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à désigner deux nouveaux députés juges à la Haute Cour de Justice (Hcj), la polémique enfle sur l’utilité de cette institution. Invité hier sur l’émission Zone Franche, Gustave Assah, Président de Social Watch, propose la suppression de la Hcj et dévoile les attentes de la societé civile sur les autres réformes politiques et institutionnelles envisagées.

La Haute Cour de Justice pourra-t-elle résister à la vague des réformes politiques et institutionnelles envisagées pour un Nouveau départ ? L’unanimité commence à se faire autour de l’option de la suppression de cette institution. « Nous, nous sommes pour la suppression de la Haute Cour de Justice. Et à défaut de la supprimer, il faut analyser les points qui font obstacle dans la traduction des mis en cause devant l’institution, notamment la question de l’humilité des députés », a-t-il expliqué. L’invité de Zone franche du dimanche dernier s’inspire à cet effet du modèle japonais avec la limite de l’immunité des députés à la période des sessions au parlement. Par contre, Gustave Assah ne trouve pas de raisons de supprimer le Conseil économique et social. Le Président de Social Watch propose à cet effet, que l’on donne les moyens au conseil économique et social pour convenablement jouer son rôle. Le Ces a besoin de se prononcer, dit-il, sur l’impact des décisions que prend le Gouvernement dans les domaines économiquen et social. L’activiste de la société civile est aussi revenu sur la nécessité de constitutionaliser le droit à l’eau et à l’assainissement dans le cadre des réformes envisagées.

« Contre le mandat unique »
La question du mandat unique apparait comme le principal point d’achoppement dans le cadre de la révision de la loi fondamentale. Pour Gustave Assah, la solution par rapport aux dérives constatées sous le régime Yayi devrait être orientée vers la réforme du système partisan. « Il y a plus de mal à faire l’option d’un mandat unique. On peut trouver une option dans l’assainissement du système partisan. Il nous faut des partis qui puissent animer le débat politique, conquérir le pouvoir et le gérer », a-t-il expliqué. Il rejoint ainsi la position de certaines formations politiques telles que les Fcbe, le Pcb, la Rb, et les Fdu qui se sont prononcées sur la question. A cet effet, le Président de Social Watch est revenu sur les grandes lignes des propositions faites à la commission des réformes le lundi dernier pour redonner du sens à la démocratie béninoise. Il s’agit pour lui, a priori, de réorganiser les partis politiques autour de grandes idéologies. « Il faut pouvoir définir au plus six idéologies et que les primaires se fasse la présidentielle », a-t-il ajouté. L’invité de Zone franche s’est aussi prononcé sur de nombreux sujets d’actualité dont les réformes au sein de l’administration, les nominations dans les ministères. Social Watch Bénin et les autres composantes de la société civile entendent également faire signer au Chef de l’Etat, Patrice Talon, le Pacte social Alafia, afin qu’il marque sa volonté politique à œuvrer pour une gouvernance intégrée.
ADJIMEHOSSOU (coll.)



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