Réforme du sous-secteur du livre : Les acteurs béninois échangent pour une réforme inclusive

La rédaction 15 mai 2020

Le Ministère en charge de la culture à travers la Direction des arts et du Livre, veut amorcer la réforme du secteur du livre induite désormais par le nouveau texte règlementaire. A cet effet, une séance d’informations et d’échanges ayant réuni les différents acteurs de la chaîne du livre ce mercredi 13 mai 2020 à Cotonou, de nouvelles bases ont été jetées pour la mise en œuvre de cette réforme.
Cette rencontre vise à informer l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre de la nécessité de réformer le sous-secteur et d’obtenir leur contribution en vue d’une réforme inclusive et participative. Mieux, il s’agit de recueillir les éléments de réflexion afin d’améliorer le contenu des textes et faire prendre les actes qui conviennent pour réglementer les métiers de la chaîne du livre et de la lecture au Bénin. Au terme de la rencontre, les participants ont salué l’initiative qui selon eux, vient une fois encore, témoigner de l’esprit de collaboration du Ministère de tutelle avec les bénéficiaires de la réforme. Toutefois, ils ont trouvé certaines dispositions comme étant des barrières à l’entrée dans le métier. Il s’agit d’une activité intellectuelle et on ne doit pas exercer un métier avant d’exiger un agrément, a souligné un intervenant. Ils ont alors suggéré que ces dispositions corsées soient enlevées avant l’adoption du projet d’arrêté devant conduire à la professionnalisation des deux métiers concernés dans le sous-secteur du livre au Bénin. Ils ont également saisi l’occasion pour aborder la question de l’accompagnement du Ministère pour faire évoluer la chaîne du livre.
Face aux inquiétudes soulevées, le Directeur de cabinet et le secrétaire général du Ministère ont rappelé qu’il s’agit d’un projet de décret et l’importance de la séance d’échanges de ce 13 mai dans le processus de mise en œuvre de la réforme. En bon technicien, le directeur des arts et du livre, Koffi Attédé rétorque et rassure « Ce texte n’est pas de nature à brimer la liberté d’expression (...) Il n’y a pas de dispositions liberticides qui soient cachées dans le projet d’arrêté ». A en croire ses explications, le projet soumis à l’appréciation des acteurs en vue de recueillir leurs avis n’est pas de nature à restreindre les libertés. Il a déjà fait l’objet de plusieurs rencontres en amont avec certaines organisations du sous-secteur du livre. L’enjeu aujourd’hui, dira-t-il, est de développer des entreprises et des industries créatives.
Jephté HOUNNAGNI (Coll.)



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