Cotonou s’est transformée en épicentre littéraire du 20 au 23 novembre, à l’occasion du Salon National du Livre (SNL). Le palais des congrès a accueilli l’édition 2024, avec pour thème central : « Littérature de jeunesse : le monde des petits dévoreurs de mots », un sujet qui met en lumière le rôle clé des livres dans la formation des jeunes esprits.
Bien que le programme officiel ait débuté le 20 novembre, la cérémonie d’ouverture protocolaire s’est tenue exceptionnellement le vendredi 22 novembre, en raison d’un agenda chargé pour le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola. Dans une salle bleue du palais des congrès comble, l’événement a été marqué par des discours inspirants et des prestations artistiques, réaffirmant l’importance de la culture littéraire dans le développement national. Florent Couao-Zotti, délégué général du salon, a mis en avant l’enjeu majeur du thème de cette édition : transformer les jeunes lecteurs en acteurs actifs de la culture littéraire. Selon lui, le Salon n’est pas seulement une fête du livre, mais aussi un lieu d’échanges pour stimuler une réflexion sur l’avenir de la littérature jeunesse.
Le ministre Jean-Michel Abimbola, quant à lui, a souligné que la littérature de jeunesse ne se limite pas à nourrir l’imagination. Elle éduque, éveille et prépare les enfants à affronter les défis d’un monde en mutation rapide. Ce segment éditorial est également porteur d’un potentiel économique crucial pour le marché béninois du livre, a-t-il ajouté. Cette édition a renforcé son rayonnement international en accueillant des invités de renom venus de France, d’Angleterre, du Maroc et du Cameroun. Ce brassage culturel a transformé Cotonou en carrefour d’idées et de collaborations.
« Le Salon est une vitrine éclatante de notre richesse culturelle et un moteur de créativité sans frontières », a déclaré le ministre. L’édition 2024 a coïncidé avec une avancée historique pour les industries culturelles béninoises : le lancement du Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FDAC). Ce mécanisme inédit vise à structurer et professionnaliser davantage le secteur culturel, renforçant ainsi le rôle du Salon comme un levier de développement.
Pendant quatre jours, le Salon National du Livre 2024 a été un espace d’échanges pour les éditeurs, auteurs, libraires, bibliothécaires et lecteurs. À travers des conférences, des ateliers, et des rencontres, il a démontré que la littérature jeunesse est bien plus qu’un outil pédagogique : c’est une clé pour construire un avenir littéraire durable.
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