Après l’offense au roi Mohammed VI, l’Algérie accuse le Maroc de déstabiliser les pays voisins

3 mars 2021

L’Algérie accuse le régime marocain d’user de tous les moyens pour faire écouler et vendre ses drogues en dehors de ses frontières, et ce, en faisant fi de la sécurité et la stabilité des pays du voisinage.

L’armée algérienne se mêle à son tour au projet de loi légalisant le cannabis pour usages thérapeutiques dans le royaume chérifien. À l’occasion de la présentation de son bilan des actions contre le trafic de drogue, les généraux ont accusé « le régime marocain d’user de tous les moyens pour faire écouler et vendre ses drogues en dehors de ses frontières, et ce en faisant fi de la sécurité et la stabilité des pays du voisinage », rapporte l’APS. Et de pointer du doigt « l’impunité assurée par le régime du Makhzen aux narcotrafiquants et aux réseaux de narcotrafic ».

« Cette impunité est expliquée par les tentatives du Makhzen de voiler ses multiples échecs économiques et pour apaiser l’ébullition sociale (…) Le Maroc poursuit sa politique visant à inonder l’Algérie avec la drogue qui est devenue une menace contre la sécurité et la stabilité nationales », dénoncent-ils.

Des accusations déjà portées par d’anciens ministres algériens, tels Morad Medeli aux Affaires étrangères ou Dahou Ould El Kablia à l’Intérieur. Parallèlement à ce discours, ce lundi soir, la chaîne Echourouk News a consacré une séquence au bilan de l’armée intitulée : « La drogue marocaine menace le Sahel ». La question du cannabis n’est qu’un des nombreux griefs agités par l’Algérie, depuis quelques mois suite à l’intervention des Forces armées royales à El Guerguerate et la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Donald Trump.

Outre le cannabis, l’Algérie reproche au Maroc le rétablissement des relations avec Israël, les attaques de hackers marocains, ou la diffusion de rumeurs visant à déstabiliser l’Algérie. Cet épisode intervient après l’offense au roi Mohammed VI par un journal proche de l’armée algérienne. Des attaques qui n’ont pas été commentées, ni par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, encore moins par le souverain du royaume chérifien, qui a opté pour le silence sur cette question.
Source : afrik.com



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