Hong Kong : après les États-Unis, le Royaume-Uni met la pression sur la Chine

29 mai 2020

Le ton monte entre les États-Unis et la Chine au sujet de l’application de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Pékin se dit prêt à prendre toutes les mesures de rétorsion nécessaires si Washington continue à interférer dans les affaires hong-kongaises. Désormais, c’est le Royaume-Uni qui fait pression sur Pékin. Londres pourrait accorder la nationalité britannique à 300 000 ressortissants de Hong Kong si la Chine ne revient pas sur son projet.

La mesure concernerait les personnes qui détiennent déjà un passeport britannique d’outre-mer, document qui leur permet de séjourner au Royaume-Uni six mois sans visa. Faire passer de 6 mois à 12 mois renouvelables le droit de séjour et de travail au Royaume-Uni permettrait ainsi à de nombreux Hong-Kongais d’obtenir la nationalité britannique, a expliqué le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab. Pékin ne manquera pas de dénoncer cette menace comme une ingérence dans ses affaires. Mais à Londres, certains députés veulent même aller plus loin en proposant d’accorder automatiquement la citoyenneté britannique aux détenteurs d’un passeport national d’outre-mer.

Pétition
Pour les 300 000 personnes concernées et notamment les militants pro-démocratie, la citoyenneté britannique peut être un filet de sécurité contre la répression politique. La mesure est en tout cas très attendue par certains. En septembre dernier, ils avaient manifesté devant le consulat britannique et une pétition pour obtenir la révision du statut du fameux passeport avait recueilli 100 000 signatures

Le Royaume Uni avait délivré ce passeport national d’outre-mer avant la rétrocession du territoire à la Chine. Depuis, Londres avait toujours refusé d’accorder la pleine citoyenneté à ces détenteurs hong-kongais.
source ; rfi



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