Ambitions pour les échéances électorales de 2023 et 2026 : Joseph Djogbénou trace sa trajectoire

13 juillet 2022

Dans les pronostics pour le prochain perchoir voire pour le Palais de la Marina, il faut sérieusement compter avec Joseph Djogbénou, l’avocat et acteur de la Société civile devenu homme politique. Depuis l’annonce hier de sa démission de la présidence de la Cour constitutionnelle et les informations faisant état de ce qu’il était pressenti pour succéder à Bruno Amoussou à la tête de l’Union Progressiste et se porter candidat aux élections législatives de janvier 2023, à tort ou à raison, les devins politiques le propulsent au Perchoir du prochain parlement et font de lui le dauphin tout désigné pour la succession de Patrice Talon en 2026. S’il en est vraiment ainsi, ce serait une musique jouée à la perfection par le duo Joseph Djogbénou-Patrice Talon. Pour l’instant, nous ne sommes pas encore là.
Mais, une chose est sûre, que ça soit au plan professionnel ou politique, l’ascension de l’ancien avocat du Chef de l’Exécutif béninois est en perpétuelle constance. Tenez ! Dès la création par ses soins du Parti Alternative citoyenne et le renoncement à l’activisme au sein de la Société civile, l’agrégé en droit né en mars 1969 à Abomey a réussi à se faire élire député de l’Union fait la Nation en 2015. Pendant son court séjour au Palais des gouverneurs, il a présidé la Commission des lois avant de rejoindre en 2016 le gouvernement Talon en tant que garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation. A ce poste aussi, il ne restera pas longtemps puisque le 8 juin 2018, l’honneur lui sera échu d’être le président de la Cour constitutionnelle. Et comme l’agrégé des facultés de Droit privé et Sciences criminelles ne sait que voler de promotion en promotion avec la bénédiction de son mentor Patrice Talon, le douillet fauteuil de président de la Cour constitutionnelle semble ne plus être taillé à sa juste mesure.
De sources bien introduites, l’ambitieux Djogbénou est décidé à chausser les crampons de chef de parti politique puis de député. Un retour au Parlement qui, si la mouvance présidentielle arrivait à y réunir la majorité de députés, l’aidera à briguer le prestigieux perchoir synonyme de deuxième personnalité du Bénin et ainsi se forger un destin pour la magistrature suprême. Pour rappel, à l’avènement de son ancien parti Alternative citoyenne et dans les tractations pour la présidentielle de 2016, Joseph Djogbénou avait clairement affiché sa volonté d’être de la course à la Marina avant de se désister au profit de Patrice Talon. En 2026, ce serait, sans aucun doute, une autre histoire. Mais avant, l’avocat qui a su non seulement gagner des procès au profit de son mentor mais aussi sa confiance, doit, lors des prochaines législatives de janvier 2023, avec la liste UP qu’il conduira, réaliser des prouesses. Le chronogramme est serré et l’adversité plus intense. Seulement, quand c’est dur, ce sont seuls les durs qui avancent et il revient à présent à Joseph Djogbénou de s’inscrire dans la droite ligne et la détermination à aller de victoire en victoire d’un ‘‘Agbonnon’’ qu’on ne présente plus.



Dans la même rubrique