Aspect physique des institutions de la République : La présidence et la Cour constitutionnelle rénovées

Des locaux relookés. Joseph Djogbénou et ses pairs de la Cour constitutionnelle vont retrouver un cadre de travail à l’image de la juridiction dont ils ont la charge. Des décennies après sa création, le régime du nouveau départ a repeint l’institution que d’aucuns qualifient de bijou de la conférence des forces vives de la Nation de février 1990, un grand carrefour de l’histoire du pays, qui a inauguré l’ère du renouveau démocratique. C’est dire qu’aussi bien dans son organisation interne qu’au plan physique, c’est tout un autre héritage que va léguer la mandature présidée le professeur Joseph Djogbénou. La Cour constitutionnelle n’est pas la seule institution à bénéficier de cette attention de la part du régime du nouveau départ. L’Assemblée nationale est en chantier après le scandale des milliards de francs engloutis sous le régime précédent dans un bâtiment devenu le musée de la corruption à l’entrée de la capitale.
Mais la réfection ou la construction de bâtises devant abriter les institutions de la République demeure un champ qui reste à défricher. Certaines sont encore en location, d’autres dans un état qui ne reflète pas le respect exigé vis-à-vis d’elles. On dira que l’habit ne fait pas le moine, sauf qu’on admet que le moine est identifiable grâce à son accoutrement. Bref, le respect des institutions ne devrait pas être une incantation. « C’est un immeuble flambant neuf, qui respecte les dernières exigences en matière de sécurité, que l’Etat béninois a remis à la Cour constitutionnelle », déclarait le ministre du cadre de vie, José Tonato à la cérémonie de remise officielle des clés au président Joseph Djogbénou. En dépit de l’aspect souveraineté, il serait judicieux de prendre au premier degré la question de la sécurité des animateurs de nos institutions. En tout cas, pour le compte des médias, pensez à la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac).