Composition du gouvernement : La charpente maintenue, Talon conservateur

Arnaud DOUMANHOUN 26 mai 2021

Deux entrées et une suppression de portefeuille ministériel. Le premier nouveau est celui de Raphaël Akotègnon nommé à la décentralisation en lieu et place du ministre Alassane Séidou qui remplace au ministère de l’intérieur son ex-collègue Sacca Lafia appelé à faire valoir ses compétences au Conseil électoral. Le second visage qui fera parler de lui dans les jours à venir dans ce gouvernement de Patrice Talon a pour nom, Yves Kouaro. Il récupère le portefeuille de ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, avec le départ du professeur Kakpo Mahugnon. Ce sera tout comme nouveauté dans cette équipe attendue par plus d’un au soir de la cérémonie de prestation de serment dimanche 23 mai dernier au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo.
A l’arrivée, 23 postes sont fournis sur les 24 que comptait le précédent gouvernement. Le ministère de la communication et de la poste est surprimé et son occupant, Alain Orounla s’en va. C’est dire que Patrice Talon est resté dans la surprise. Il maintient sa charpente pour la conduite des affaires publiques pour le compte de son quinquennat. L’homme est scotché à sa vision du Bénin prospère et en dépit des intrigues politiques, il ne cèdera pas aux récompenses sur fond de populisme. Après le verdict de la Cour constitutionnelle, les états-majors des partis politiques ont beaucoup bougé, qui pour revendiquer le K.O, qui pour crier à la dynamique continue. Des réjouissances çà et là, des messages de félicitations à longueur de journées pour attirer l’attention du chef. Loin de tout ce tintamarre, le chef cogitait comme à son habitude pour créer la surprise. Patrice Talon est un fin connaisseur du gratin politique béninois, et sait faire la part des choses. Il ne mélange pas serviettes et torchons, mais eux l’apprennent à chaque fois à leurs dépens.
Les grimaces sur l’échiquier politique ne sont pas de nature à influencer le réformateur. Il faudra que chaque état-major travaille à l’enracinement de sa formation aux fins de gagner les joutes électorales et prétendre à une jouissance intégrale des dividendes. En attendant, Patrice Talon est le seul maître à bord de ce navire Bénin. Pour le Béninois lambda, 1 de plus ou 1 de moins dans l’équipe gouvernementale, pourvu que les fruits tiennent la promesse des fleurs et qu’à la fin du quinquennat, les frontières de la pauvreté reculent de façon significative.



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