Conférence de presse des maires enfants du Bénin : Les élus locaux enfants dénoncent des actes de violation de leurs droits

Brimades, déscolarisation, harcèlement sexuel, violences diverses, abandon ou renvoi du domicile parental. Ce sont là, quelques-unes des difficultés auxquelles sont confrontés les enfants du Bénin selon les membres de l’Association nationale des conseils enfants du Bénin (Anaceb). A la conférence de presse tenue le jeudi 25 février dernier à Bohicon, les enfants Maires en provenance des soixante-dix-sept (77) communes du Bénin, ont dénoncé plusieurs actes qui portent atteinte à leurs droits. « A cause de la crise sanitaire, la crise électorale, la pollution sonore et bien d’autres, les enfants du Bénin sont en danger », a affirmé Shafikath Ashanti, Présidente de l’Anaceb. Si dans le département de l’Atacora, les conférenciers déplorent beaucoup plus, le non suivi des enfants, dans le département du Zou, c’est plutôt la polygamie et ses conséquences sur les enfants qui sont dénoncées. « Dans le département du Borgou, on assiste au travail des enfants dans les carrières, au phénomène des enfants de la rue, à l’exploitation sexuelle des enfants filles et parfois à leur mort », a dit Miracle Oceni, Maire enfant de la commune de Parakou. Le manque d’eau potable, d’électricité, d’enseignants qualifiés est à déplorer dans le département du Mono, selon Daniella Loude, Maire enfant de la commune de Bopa. En organisant cette conférence de presse, l’Anaceb qui dénonce le non-respect des droits des enfants, a voulu lancer un appel aux parents, autorités diverses, et aux organisations de la société civile. De nouvelles actions sont souhaitées pour permettre aux enfants de jouir davantage de leurs droits. Rappelons que cette conférence de presse a mis un terme au forum national des Maires enfants du Bénin tenue à Bohicon. Le conclave qui a duré 72 heures a porté sur le thème ’’ redynamisons les groupes organisés d’enfants dans nos Communes pour la participation effective des enfants à la réalisation de leurs droits’’.