Déclaration incendiaires à l’hémicycle : Des invectives contre Boni Yayi !

Angelo DOSSOUMOU 25 août 2015

L’heure est grave. La tension sociopolitique est montée d’un cran. Et ce, depuis hier à Djougou où les Béninois ont eu droit à une réaction musclée du chef de l’Etat suite à des propos tenus contre sa personne au parlement. Réponse du berger à la bergère. Mais tout de même des échanges peu courtois entre des personnalités qui, sur ce coup, ont démontré qu’ils ont encore beaucoup à apprendre quant aux comportements à avoir pour la préservation de la paix.
Car, à six mois de la fin de mandat, que pourraient bien gagner des députés qui s’adonnent à des invectives, ressassent des faits qui fâchent ou font des insinuations tapageuses et contre productives pour une alternance paisible ? Est-ce la violence qu’ils recherchent ? Certainement pas. Leur logique et leur arme sont, sans doute, celles de la contradiction, de la démarcation et de la clarification.
Mais hélas ! Ils gagneront désormais à comprendre que le langage diplomatique n’est pas l’arme des faibles. Sinon, dans le contexte politique actuel où les yeux sont plus rivés sur la prochaine élection présidentielle, à quoi peut bien rimer, le fait de s’attaquer, à mots à peine couverts, à un chef d’Etat sortant ? A aiguillonner sa susceptibilité ?

Eviter de faire fausse route…
Si c’est le cas, les députés concernés par les propos incriminés font fausse route. Et, pour la paix au Bénin, ils doivent savoir raison garder. En plus clair, chaque Béninois, quel que soit son poste de responsabilité, doit se montrer capable de ne pas dépasser les bornes de la provocation.
Le tournant conduisant à 2016 est glissant. Il ne reste qu’à peine 6 mois pour évacuer les peurs et les incertitudes. Dans ces conditions, qui peut avoir intérêt à mettre le feu aux poudres ? Personne. Seul un pyromane peut réveiller le chat qui dort. Les Béninois n’ont que faire de lui. Ils ont besoin de la paix. Rien que de la paix.



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