Désignation des candidats de l’opposition : Des murs à franchir avant d’affronter Talon

Angelo DOSSOUMOU 21 janvier 2021

La compétition, les combattants. La présidentielle d’avril 2021 devrait, en principe déjà nous les offrir. Mais hélas ! Jusqu’ici, si du côté de la mouvance présidentielle tout est défini et planifié et que le citoyen lambda sait que c’est Patrice Talon qui en est le candidat, les partis de l’opposition quant à eux, sont encore empêtrés dans des histoires d’intentions, de renonciation et de division. En plus clair, au sein de la Fcbe, c’est carrément l’anarchie et actuellement, il est difficile de jurer d’une participation à la présidentielle d’avril prochain. Car, les querelles de personnes ont eu raison des bonnes intentions de départ et finalement, le duo de candidature à présenter est devenu un mur à franchir. En ce qui concerne ‘‘Les Démocrates’’, la mayonnaise non plus n’est toujours pas prête à être consommée. Ceci, puisqu’à quelques trois mois du scrutin du 11 avril prochain, l’heure est toujours aux intentions de candidatures dans la nouvelle chapelle de l’opposition. Même si les volets parrainage et prolongement du mandat présidentiel étaient, il n’y a pas si longtemps que ça, une priorité pour ‘‘Les Démocrates’’, le retard observé dans le dévoilement du duo appelé à briguer la magistrature suprême pour le compte du parti s’assimile à un manque de certitude.
Autrement, le ticket de ce creuset politique serait annoncé à l’opinion publique nationale et internationale afin qu’elle soit témoin d’une volonté affichée d’aller à la compétition. Pour rappel, l’opposition au régime en place avait posé des conditions de sa participation à la présidentielle. Au même moment, un parti de la mouvance présidentielle a donné la liberté à ses parrains de privilégier les candidats portés par les partis politiques. Tout ceci suppose que la présence dans le starting-block de la présidentielle d’avril prochain ne dépend que de ‘‘Les Démocrates’’ eux-mêmes. Mais, faudra-t-il d’abord qu’ils s’entendent, au plus tôt, autour des candidatures à présenter face à Talon qui a pris de l’avance et, définir les stratégies de combat au lieu de tourner en rond.
Loin de ces deux grands partis de l’opposition qui, ces derniers jours, retiennent l’attention par des actualités qui tournent autour du chaos ou d’une volonté de surmonter les obstacles et aller, malgré tout, à la conquête du pouvoir, c’est plutôt de grandes interrogations relativement aux stratégies de Restaurer l’espoir et du Mlp qui s’imposent. De toute évidence, le point commun à ces deux partis de l’opposition, c’est une indifférence manifeste à présenter des candidatures à la présidentielle de 2021. Enfin, sauf preuve contraire, ils souhaitent l’alternance au pouvoir en 2021 mais, avec des moyens qui sont propres à eux. A tous ces partis de l’opposition légalement enregistrés, il faut y ajouter l’Usl de Sébastien Ajavon, toujours réfractaire aux conditions posées dans l’optique de l’obtention de son récépissé définitif d’enregistrement comme parti politique, mais dont le leader charismatique, éloigné du Bénin à cause des démêlés avec la justice est prêt à affronter Talon dans les urnes. Là aussi, plus qu’un mur à franchir, c’est carrément une mer à boire pour l’Usl. Idem pour Joël Aïvo qui, sans parti politique et donc sans députés et maires pour s’assurer d’être parrainé nourrit l’ambition d’être le prochain locataire de la Marina.
En définitive, plus le 11 avril prochain approche, moins les électeurs béninois ont la certitude que dans les urnes, la compétition serait à la taille de l’enjeu. De toutes les façons, après la candidature de Talon et les soutiens massifs qu’il a déjà enregistrés, c’est à l’opposition de sortir, à présent, le grand jeu. Sinon, la compétition risque d’être clôturée avant même de démarrer et, ce serait dommage !



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