Désignation des remplaçants de Azannaï et de Lafia à la Hcj : Déchirures au sein de la Rupture ?

Angelo DOSSOUMOU 1er juin 2016

Quatre candidats du même camp politique pour deux postes ! A l’Assemblée nationale, la cacophonie des ambitions a fini de diviser les ‘‘Rupturiens’ et surtout de mettre en exergue que les ‘‘unionistes’’ tardent à cimenter leurs intérêts au sein du groupe parlementaire Union fait la nation (Un). Conséquence, le président Talon qui n’a jusqu’ici enregistré que des succès à l’hémicycle avec l’élection de Alexis Agbélessessi à la tête de la commission des lois et Dakpè Sossou au poste de deuxième secrétaire parlementaire, essuie son premier échec au palais des gouverneurs.
Et, c’est le jeune député Guy Mitokpè, suppléant de Candide Azannaï qui fait les frais de cette mésentente de plus en plus prononcée entre ‘‘Rupturiens’’. Appelés hier à accorder leurs violons, comme ce fut le cas avec l’alliance du 19 mai non seulement pour la victoire de Me Adrien Houngbédji au perchoir mais aussi pour les deux postes mis en jeu à l’hémicycle, les députés ‘‘Rupturiens’’ ont étalé au grand jour leurs divergences. Déjà, avec l’adversité qu’avait essuyée l’honorable Dakpè pour le poste de 2ème secrétaire parlementaire, il fallait s’attendre à des divisions quand il est question de dispatcher des postes.

A quand la fin du malaise ?
Evidemment, les conciliabules n’ont pas pu permettre à Guy Mitokpè et Patrice Gbénonchi, tous membres du groupe parlementaire Un de s’entendre et d’empêcher Janvier Yahouédéou du groupe parlementaire ‘’Unité nationale et développement’’ de Rosine Soglo et René Bagoudou du groupe parlementaire ‘’Unité, paix et développement’’ (Unipaid) de Mathurin Nago de leur ravir la vedette. En somme, hier au parlement, il a été donné de voir quatre candidats pour un déchirement au sein de la Rupture.
A ce rythme, c’est le président Talon qui peut, d’ores et déjà, s’interroger quant à son hégémonie à l’Assemblée nationale. Ses alliés préoccupés par leurs propres intérêts n’hésitent plus à se livrer bataille. Mieux, ils vont à l’encontre de ses choix. Car, pour qui connaît le jeune député Guy Mitokpè, l’un des ardents défenseurs du Nouveau départ, il est inimaginable qu’il n’ait pas la préférence du chef de l’Etat pour remplacer Candide Azannaï et aller siéger à la Haute cour de justice.
Mais, l’alliance du 19 mai qui a porté Me Adrien Houngbédji au perchoir est désormais un vieux souvenir. La recomposition politique au parlement née de l’avènement du régime du Nouveau départ à la Marina est plutôt source d’une cacophonie des ambitions. Après les tiraillements d’il y a quelques jours entre Basile Ahossi et Dakpè Sossou, Guy Mitokpè, Patrice Gbénonchi, René Bagoudou et Janvier Yahouédéou viennent de confirmer que ce n’est pas demain que la guerre des intérêts au sein d’un même camp à l’Assemblée nationale et au détriment des aspirations du chef de l’Etat connaîtra son épilogue. Si les ‘‘Rupturiens’’ n’y prennent garde, le malaise risque d’être total.



Dans la même rubrique