Douze premiers mois du second quinquennat : « Avec Patrice Talon, nous sommes sur le bon chemin »

Karim O. ANONRIN 27 mai 2022

Le président de la République, Patrice Talon a bouclé douze mois le 23 mai dernier dans le cadre de son second quinquennat. Ce fut sans aucun doute douze mois d’intenses actions pour maintenir le cap dans le processus de redressement du Bénin dans plusieurs secteurs, redressement entamé depuis l’avènement du régime de la rupture en 2016. Dans un entretien accordé à votre journal, le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Robert Gbian, Secrétaire général national adjoint du parti Bloc Républicain (BR) apprécie les actions menées au cours de ces 12 mois par le gouvernement. Pour lui, il n’est aucun doute que le gouvernement est sur le bon chemin malgré la crise sanitaire due à la pandémie de la COVID-19 et la guerre en Ukraine qui secouent l’économie dans le monde entier.

Le second quinquennat vient de voir s’écouler douze mois. Quels sont les sentiments qui vous animent, vous qui faites partie de ceux qui ont œuvré pour ce second quinquennat ?
Je suis animé d’un sentiment de fierté ; la fierté d’appartenir à la grande famille de la mouvance présidentielle. Ma fierté est d’autant plus grande que nous nous rendons aujourd’hui compte que nous ne nous sommes pas trompés en confiant la destinée de notre cher et beau pays le Bénin au président Patrice Talon depuis 2016 et de lui avoir renouvelé notre confiance en 2021 pour un second mandat qu’il a démarré sur les chapeaux de roues puisque plus rien ne lui est étranger dans la gouvernance de notre pays. Il vient en effet de boucler les douze premiers de son second quinquennat et le principal point positif que je note est que le président Patrice Talon et son gouvernement sont plus que jamais déterminés à poursuivre l’œuvre entamée il y a environ 6 ans.

Comme il l’a fait savoir dans son discours d’investiture le 23 mai 2021, ce second quinquennat sera hautement social. Est-ce qu’il y a selon vous des indices qui permettent de croire à cette promesse du Chef de l’Etat, douze mois après ?
Les indices, il y en a beaucoup. Je peux même dire qu’il y a des indicateurs de performances palpables. Je peux citer le recrutement dès les 100 premiers jours du mandat, de 1600 agents de santé pour renforcer notre système sanitaire, le recrutement de plus de 3000 agents dans d’autres secteurs, le recrutement des aspirants pour servir dans les lycées techniques agricoles modernes à construire dans le cadre de la promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. En dehors des recrutements dans le secteur public, les nombreux chantiers ouverts dans l’ensemble du pays également absorbent une main d’œuvre locale importante et les facilités offertes aux investisseurs du secteur privé favorisent la création d’entreprise et donc le recrutement des jeunes. On note par ailleurs, la poursuite de la couverture en eau potable du pays, avec un taux de desserte en progression, d’environ 70% et un objectif d’atteindre une couverture totale d’ici fin 2023 afin de permettre à l’ensemble de la population béninoise d’avoir accès à l’eau potable. Parlant d’indicateurs de performances, vous n’êtes sans savoir que le projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) est entré dans sa phase active après la phase pilote au cours du premier quinquennat. L’Agence nationale de protection sociale (ANPS), chargée de la mise en œuvre du projet ARCH a mis en place un mécanisme progressif assurant un partenariat avec des centres de santé par zone sanitaire. Commencé par sept communes pilotes, aujourd’hui le projet ARCH couvre 21 communes pilotes et dans ces communes, tous les centres de santé publics et confessionnels ont été conventionnés par l’agence pour prester pour le compte des bénéficiaires, les populations démunies. D’ici là, tout sera mis en œuvre pour que toutes les communes du Bénin soient couvertes. Il faut rappeler que les affections prises en charge par ce vaste projet purement social sont nombreuses et varient des plus courantes aux plus rares : le paludisme, les fractures de bras et des pieds, l’appendicite, la césarienne, les infections digestives, la diarrhée, les maladies de la peau, le traumatisme crânien. Je voudrais également parler de toutes ces mesures que le gouvernement prend pour faciliter la vie à la population dans un contexte mondial durement marqué par la crise de la COVID-19, les conséquences de la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

Et pourtant, l’expression la mieux partagée par le commun des Béninois est la ’’cherté de la vie’’
Justement ! J’allais en venir. Je parlais tantôt d’indicateurs de performances qui prouvent que le second mandat du président Patrice Talon est hautement social. La cherté de la vie est devenue un sujet préoccupant pour nous tous avec l’inflation des produits de première nécessité. En réponse à cette situation dont les causes sont exogènes, le gouvernement du Bénin a pris des mesures en vue d’atténuer les difficultés que vivent au quotidien les populations. Ainsi, au cours du Conseil des Ministres du 23 mars 2022, le gouvernement a décidé du renoncement partiel de la TVA sur le riz importé et de toutes taxes sur le riz et les jus de fruits produits au Bénin sachant bien qu’il subventionne les produits pétroliers pour environ 5 milliards de Fcfa par mois. Plus précisément, le Conseil des Ministres a défini de nouvelles mesures destinées à soulager les consommateurs pour une période de trois mois. Il s’agit de l’exonération de la TVA sur les huiles végétales importées ou produites localement, de l’exonération de la TVA sur la farine de blé importée ou produite localement, la mise en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douanes à liquider ; ce qui permet de réduire les droits de douanes sur l’ensemble des produits importés et de baisser leurs prix de vente aux consommateurs, la constitution d’un stock de gas-oil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 FCFA jusqu’au 30 juin 2022, la suspension de la mise en œuvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année afin de les maintenir au même niveau que l’année 2021. Au total, le gouvernement a parlé d’environ 80 milliards de Fcfa de subvention.

Vous dites que les causes de la cherté de la vie sont essentiellement exogènes. En êtes-vous convaincu ?
Bien sûr ! Monsieur le journaliste. Je ne vous apprends rien quand j’affirme que les causes de la cherté de la vie sont liées à la crise de la COVID-19, à la guerre en Ukraine, et à la situation sécuritaire constamment menacée par le terrorisme dans notre voisinage. Il y a cependant la propension des producteurs béninois à exporter les produits de première nécessité vers les pays voisins. Les céréales, l’huile végétale, et d’autres produits de première nécessité sont exportés alors que la quantité produite n’arrive même pas à couvrir les besoins au plan national ; ce qui fait que nous consommons beaucoup plus les produits importés qui nous reviennent excessivement chers. Cette cause qui est endogène, est tributaire de la situation de djihadisme au Niger, au Burkina Faso.

Justement, vous avez pris part à une tournée gouvernementale pour expliquer aux populations les raisons de la cherté de la vie. Qu’est-ce que les populations vous ont réellement dit ?
D’abord, je tiens à saluer le Chef de l’Etat et son gouvernement pour avoir pris cette initiative d’échanges de vérité avec les populations. J’ai eu l’honneur de prendre part à cette tournée d’explication sur les causes de la cherté de la vie et les mesures prises par le gouvernement pour y faire face. Nous n’avons pas la prétention de dire que nous avons convaincu les populations puisque le ventre affamé n’a point d’oreille. Cependant, le mérite de cette tournée est qu’elle aura permis d’expliquer ce qui se passe réellement aux populations afin qu’elles sachent que cette cherté de la vie n’est pas propre au Bénin et donc pas du fait du gouvernement. C’est important parce que la population était victime d’intoxication. Au Bénin, nous devons nous serrer les coudes et résister. Nous devons produire davantage et consommer ce que nous produisons. Il arrivera un moment où ces différentes crises qui secouent le monde entier connaîtront une fin et les choses redeviendront normales.

Avez-vous l’impression que l’objectif est atteint ?
S’il y a un objectif qui est atteint, c’est celui d’avoir pu dire exactement ce qui se passe aux populations

Revenons un peu au bilan des 12 mois du second quinquennat. Pour le premier quinquennat, il y a eu des promesses. Vous qui représentez le peuple au Parlement, quels sont leurs sentiments sur ce qui a été fait ?
Je crois que globalement, nous pouvons être fiers du travail qu’abat le gouvernement du Bénin depuis 2016. Évidemment, tant qu’il y a à faire, c’est comme si rien n’était fait. Ce qui rassure, c’est que nous avons à faire à un gouvernement qui agit sur la base d’un programme bien défini avec des échéances. Le gouvernement du président Patrice Talon est dans du concret. Aussi, voudrais-je rappeler que le Programme d’actions du gouvernement pour le quinquennat 2021-2026 n’est pas de la démagogie. Lorsque vous parcourez le document, vous vous rendez compte qu’on a parlé d’amélioration de tout ce qui a été inscrit dans le PAG 2016-2021 avec de grands projets, que ce soit sur le plan de la gouvernance économique, de l’éducation, de la santé, des infrastructures, le plan institutionnel, de la culture et du tourisme, du sport, pour ne citer que ces domaines-là.

Quel est votre vœu le plus cher d’ici la fin du second quinquennat pour le Bénin ?
En tant que politique, je ne peux que souhaiter le meilleur pour mon pays. Je crois fermement qu’avec le président Patrice Talon, nous sommes sur le bon chemin.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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