Financement public des partis politiques : Le BR donne le bon exemple

Angelo DOSSOUMOU 19 juin 2022

Financement public, dépenses mais suivi des instances compétentes ! A cette règle de transparence, le Bloc républicain n’a pas dérogé. Le parti du cheval blanc cabré a hier, pour le compte de l’année 2021, déposé à la Cour des comptes ses comptes financiers. En clair, le BR s’est conformé à l’Article 12 et suivant de la loi N° 2019 – 44 du 15 novembre 2019 portant financement public des partis politiques en République du Bénin. Rien que ça. En effet, ladite loi stipule que tout parti politique est tenu de produire à la Cour des comptes ses états financiers au plus tard le 30 avril de chaque année. Par ailleurs, il est indiqué dans ladite loi en son article 15 que non seulement les partis politiques bénéficiaires du financement public sont soumis au contrôle de la Cour des comptes mais aussi de l’Inspection générale des finances.
A la lumière de ses différentes dispositions dont la violation est passible de sanctions, le BR s’est évidemment mis en règle. En attendant que l’institution qui a recueilli les comptes financiers du BR fasse son travail, il est de bon ton de remarquer que cet aspect de la réforme du système partisan est en train produire l’effet escompté. Car, il ne serait pas dit que l’argent du contribuable a été pris par un parti politique et dépensé sans aucune traçabilité. Cela suppose une comptabilité effective et une exigence au sein du parti de remplir ses obligations républicaines. En définitive, exit le temps des partis individus et de l’opacité des financements et des dépenses.

Zoom sur la Cour des comptes
Il est à noter que la Cour des comptes du Bénin est la plus haute juridiction du Bénin en matière de contrôle des comptes publics. Elle est devenue fonctionnelle dans sa forme actuelle à partir du 7 mai 2021. La Cour des comptes du Bénin a pour rôle de contrôler la bonne gestion des finances publiques du Bénin. Elle vérifie les comptes et contrôle la gestion des entreprises publiques et organismes à participation financière ou bénéficiant des fonds publics. Elle est l’Institution supérieure de contrôle des finances publiques. Elle juge les comptes des comptables publics et des personnes qu’elle a déclarées comptables de fait. Elle a compétence, en formation de discipline financière, pour juger et sanctionner les fautes de gestion commises envers l’État, les collectivités locales et les autres organismes soumis à son contrôle. Elle assiste le Parlement pour le vote du projet de loi de règlement à travers la production du rapport sur l’exécution de la loi de finances et la déclaration générale de conformité. Elle assure la vérification des comptes et le contrôle de la gestion des établissements publics, des sociétés nationales, des sociétés dans lesquelles l’Etat possède la majorité du capital social, de tout organisme bénéficiant sous quelque forme que ce soit, du concours financier ou de l’aide économique de l’État, des organismes publics ou privés faisant appel à la générosité publique. Elle reçoit et contrôle les comptes de campagne des candidats aux diverses consultations électorales. Elle reçoit la déclaration écrite sur l’honneur de tous les biens du Président de la République et des membres du Gouvernement lors de leur entrée en fonction et à la fin de celle-ci. En outre, la Cour des comptes reçoit la déclaration des biens du Président et des membres du Gouvernement au début et à la fin de leurs mandats. Elle exerce également un contrôle sur les comptes des candidats et partis politiques lors des élections. La Cour des comptes a pour présidente Ismath Bio Tchané Mamadou. Elle est la première personnalité à avoir ce privilège.



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