Généralisation de l’enseignement technique au Bénin : Le cadre juridique activé, le plus dur reste à venir

Angelo DOSSOUMOU 12 janvier 2022

Les parents d’élèves et les apprenants peuvent s’en féliciter. Un pas de plus a été franchi hier dans la volonté du gouvernement béninois d’aller à la généralisation de l’enseignement technique. En effet, par le vote par les députés de la loi N° 2022-01 portant loi-cadre sur l’enseignement technique et la formation professionnelle, les horizons quant à cette orientation stratégique dans la gouvernance du Bénin notamment dans le secteur éducatif se sont un tant soit peu éclaircis. Car, avant tout, pour donner une certaine teneur à la vision du régime en place et mettre les garde-fous pour la pérenniser, il fallait définir un cadre légal. Désormais, c’est fait. Mais, à la réalité, c’est à présent que le plus dur commence et ceci, pour plusieurs raisons.
A tout point de vue, la première est relative à la transformation du maximum de collèges d’enseignement général en lycées c’est-à-dire adaptés pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. Cela suppose des investissements colossaux pour l’équipement des nouveaux lycées. La seconde raison, et pas la moins évidente, c’est la formation du corps enseignant déjà disponible afin qu’il s’adapte aux réalités de l’enseignement technique puis le recrutement de nouvelles compétences nécessaires à l’atteinte de l’objectif fixé. A toutes ces exigences, il faut également ajouter la refonte, ne serait-ce que progressive, des programmes scolaires afin de mieux doter les apprenants dès la base, des outils dont ils ont besoin pour être le plus tôt que possible prêts à l’entreprenariat. Ce qui est certain, c’est à cette mission que s’attèle le gouvernement du président Talon et progressivement, des jalons sont en train d’être posés dans ce sens.



Dans la même rubrique